Vieille carcasse Mon capital Au quotidien Toi ma cuirasse Tant bien que mal Je t'entretiens Mais tu te lasses Dans nos dédales Je le sens bien
Dans tes vertèbres Où est la moelle De tes vingt ans ? Où la superbe Fougue rebelle Des jours d'antan ? Un sort funèbre Te démantèle Avec le temps
Ta pauvre tête Qui dodeline Sur son tronc Est tristounette Fait grise mine Baisse le front Elle se prête Faible elle opine Et puis se fond
Tu me tracasses Tu ne cavales Plus comme avant T'as moins d'audace Face aux rafales Des mauvais vents Fais la grimace Mais ne t'étale Pas là devant
Vieille carcasse Un jour nous nous Séparerons Quand dans l'impasse Viendra le bout De l'horizon Le temps menace Tous deux scellés À l'unisson Gardons la place Pour jouer les Prolongations...
Et c'est le lot de tous malheureusement, faut l'accepter. Le plus tard possible pour la séparation, il y a encore plein de poème à écrire n'est ce pas !