(inspiré d'une chanson de Joe Dassin)
“ Marie Jeanne, Marie Jeanne !”
Tes pensées te trahissent,
Tu ne veux pas l'aimer.
et t'offrir aux filets
De ses yeux précipices
Ă€ l'amour te condamne.
Elle est pas vraiment belle,
Tu es beau, tu es riche.
Des filles font la cour.
tu chasses leurs discours
Et leurs regards qui trichent.
Tu n’as d’yeux que pour elle.
À l’abris de l’ondée,
Cachés sous les caresses.
Vous voilà enlacés,
Recouverts de baisers,
De passion, de tendresse,
Amants d'éternité
Pour pouvoir accueillir,
Le fruit de votre amour.
Ses hanches se dessinent
Ses formes s’arrondissent
Ses seins deviennent lourds.
Bien triste est l’avenir
Tu supplies tes parents
tu leurs dis que tu l’aime,
Qu'elle est ton amour fou.
“On n’veut pas d’ça chez nous
Chez nous pas de vilaine
Il faut garder ton rang”
Elle refuse qu’un jour ton enfant lui reproche
D’avoir comme horizon la noirceur des fumées,
D’avoir comme parfum l'odeur du noir charbon,
De craindre le grisou soufflant ses compagnons
Et de la pauvreté, être le prisonnier.
D’avoir comme avenir la nuit qui se rapproche.
C’est pour ça qu'aujourd'hui, elle revient vers toi.
L’avenir de l’enfant, la traîne, misérable.
Elle accepte de venir se mettre Ă genoux
Pour que ton fils connaisse un avenir sans joug.
Elle prend sa défaite et rend larmes, minable,
Abandonne sa fierté et son amour de soi.
Des hommes de mépris, laquais de la baronne,
Ont chassé à coups d’pieds, un enfant, une femme.
Sur le pont,au dessus de l’eau trouble, elle s’arrête.
Elle souffle Ă l'enfant que rien elle regrette.
Ce matin, quatre juin, on a vu Marie-Jeanne, Se jeter du haut du pont de la Garonne.
https://www.youtube.com/watch?v=ES1jqdqTaso