L'Éphèbe et la Nymphette...
A toi qui viens souvent te repaître de verbe
De mots faisant l’écrit, d’expressions de penser,
Je dis qu’un vrai poète aime bien dispenser
Du bonheur à l’appel sans donner dans l'acerbe !
Car la douce Érato depuis son lit dans l’herbe
Fait pousser cette fleur qui lui vient encenser,
De partout jusqu’au cœur, ne voulant offenser
L’Éphèbe dans l’émoi dont le corps est superbe.
Mais toi jeune ingénue au souffle de la brise
Attends-tu qu’un secret s’évente ou bien se brise,
Te révélant, soudain, combien l’on pense à toi ?
Tu ne sais, las, bien sûr ni son nom ni son âge !
Faut-il que, par pudeur, il demeure aussi coi
Et qu’il laisse le temps assombrir son image ?