Te souviens-tu mon Amie, des beaux jours de mai ?
Où nous allions tous deux parmi les champs en fleurs ?
Nous avions dix sept ans, et déjà , on s'aimait
D'un fol amour, ancré au fond de notre cœur.
Tes folles boucles blondes caressaient ma joue,
Joyeuse, tu riais d'un rire cristallin.
Des mots plus précieux qu'un coffret de bijoux,
Chérissaient ton Nom et ton visage câlin.
Te souviens-tu mon Amie du premier baiser
Que je posais sur tes lèvres roses en feu ?
Rappelle toi de ce joli petit mazet
Perdu dans les feuillages, abritant nos aveux.
Puis un jour, tu partis vers des Pays lointains.
Depuis lors, mon cœur solitaire et sans soutien,
Pleurait ta chère image avec mille chagrins.
Tu es partie, me laissant seul et sans maintien.
Des jours, des mois, j'attendais au grès du destin,
Faisant de longues randonnées solitaires,
Revoyant sans cesse aux croisées d'un blanc chemin,
Ta fine silhouette et ta robe claire.
Te souviens-tu mon Amie de ton grand retour?
Fous de joie, nous allâmes la main dans la main,
Et nos cœurs amoureux retrouvant le grand jour,
Se rouvrirent à jamais, formant de grands desseins.
Michel GRANIER
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