PEUT-ÊTRE REVIENDRA...
Je me sens vide, vide à n’être que bois creux
Une écorce qui part en infimes échardes
Inoffensifs éclats au pied des amoureux
De l’égrillard des mots que peuvent nos vieux bardes.
Heureusement, m’entend de temps en temps l’enfant
Qui remplit spontané le sac de mes fantasmes
D’un Djeha en ébène et d’un sein dégrafant
Le balcon de Juliette en d’enflammés orgasmes.
Carnavalesque tour de magie à l'avant
Scène qui m'esbroufe et altière m’éperonne...
Me lançant au galop sous la pluie et le vent
Derrière ce passé où il n’est plus personne.
Plus vide l’avenir est encore à mes yeux
J’attends comme jamais l’enfant perdu au monde
De la terre, des eaux, du feu et des sept cieux
De tous les éléments que fol esprit féconde.
Peut-être reviendra, cette fois Cupidon
Une flèche plantée en plein cœur de la muse
Il sait que j’ai cet art, il sait que j’ai ce dont
A tant besoin le bec d’une plume camuse.
Peut-être reviendra, échevelé savant
Qui saurait tout de tout des mystères de l’homme
Le fer, le bois et l’or ; allants sur ce divan
Qui a gardé le goût aigre-doux de la pomme.
Peut-être reviendra, plus poète que moi
Plus fou, plus généreux que les enfants prodigues
Vendant la rêverie et partageant l’émoi
D’une saillie à faire exploser mille digues.
Peut-être reviendra mais comme Marlborough
Autrement dit jamais, sinon dans l’espérance
Que peut sur le retour le rêve d’un Pérou
Au-delà du jauni de mon incohérence
Az. Alloun
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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!