CENT MILLE SEQUELLES...
[img]
[/img]
Votre ombre m'a suivie, bien après votre absence
Et malgrè moi, toujours, je vous sais dans mes yeux,
Vous êtes au regard si douce confidence,
Que je ne puis vous voir qu'en vous sachant heureux...
Aux heures du matin, s'il n'est point de paroles.
Mes lèvres font silence aux pensées qui s'envolent.
Elles fuient dans le temps ces impossibles folles,
Se fondent dans le vent, courent et caracolent...
Mon coeur dolent trésaille avec mes souvenirs
Il aime du bonheur lui prêter allégeance
Et si je l'écoutais, il vivrait de délires
Son affliction m'effraie, ses désirs sont constance.
Qui donc ici soupirent, sont-ce tes maux poète ?
Drapés de fins espoirs, sommeilleux de disette,
Il se dit tant d'aveux lorsque le coeur s'entête...
Muet, silencieux, c'est une eau qui ruisselle
Sur les mots que j'écris, ascétique tempête
Où se fourvoie la vie aux cent mille séquelles.
----------------
Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas