LE FOU DU ROI
Il était une fois un royaume sans roi,
Une terre oubliée par les dieux tels qu’ils soient.
Un château de misère, vide et sans appâts,
Perdu au fond d’un bois, un lieu sans foi ni loi.
Le fou des lieux, la dernière âme, n’espérait guère,
Qu’un gueux perdu vienne égayer sa triste vie,
Son grand manoir lui paraissait une misère,
Car il rêvait de faire rire la compagnie.
Durand le Grand Hiver, quand Thermidor sévit,
Voici venir un triste sire, boiteux et pas d’ici,
Quémandant asile au fou curieux et déjà ravi,
D’avoir enfin public pour applaudir ses fantaisies.
Le gueux zieutant le fou seul et désœuvré,
Vit en ce lieu maudit, une occasion inespérée,
Il se proclama roi, rossa le fou et décréta,
Que le château désert était de bon gout ma foi.
La morale de ce poème et qu’il n’y a pas,
De petit royaume, ni de sale biquote ici-bas,
Prenez donc mes yeux ma mie et regardez,
Votre chaumière, moi je la proclame palais.
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NAMASTE
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