Il faut montrer pattes blanches, pour y entrer,
Et surtout avoir un cœur chargé de bonnes intentions. .
Il faut le mériter pour franchir son seuil et y rester.
Dans ce logement qui s’agrandit à l’infini.
Il y a ceux qui y sont logés depuis toujours, comme mes parents,
Ceux qui occupent le grand trône, le plus noble des emplacements.
Bien sûr, ce sont mes enfants et petits-enfants.
Ce siège doré à l’or fin qu’il occupe depuis notre union
Et qu’il embellie notre liaison.
C'est mon mari.
Il y a aussi ceux qui viennent me rendre visite et repartent sans bruit,
Mais qui reviendront un jour ou l’autre prendre une collation.
Il y a ceux qui n’osaient pas entrer et qui ne sont jamais repartis.
Ceux là restent à jamais mes amis.
Il y a ceux qui sont rentrés par inadvertance, avec dans le cœur des mauvaises raisons.
Ceux là sont chassés aussitôt par Maitre Amour et son assistante
la conscience.
Il y a ceux qui viennent un instant pour nous prévenir de faire attention
Et qui s’en vont, juste en laissant leur message.
Il y a ceux qui n’y sont plus pour y avoir entré comme ami
Et comme des traites, y sont repartis.
Ceux-là sont marqués à jamais et enfermés dans un tiroir de ma mémoire pour que je les reconnaisse si un jour, ils voulaient revenir.
Ce palais renferme tous ceux qui sont loyaux
Les murs s’écartent d’eux même pour y loger
Tous ceux qui ne sont pas encore arrivés.
Et que j’attends.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»