ET JIMINY CRICKET...
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Pour éviter en moi les voix intérieures,
Il faut de la journée être fort occupée,
Faire que celle-ci devienne la meilleure.
Oublier que le temps s'en va bon gré, mal gré...
Chaque soir et toujours cette voix là jacasse,
Cette savante intruse que je voudrais lyncher
Cette bouche sans dent, cette langue bavasse
J'aimerais l'ignorer tant elle est casse-pieds.
Des heures sans penser ! Oublier la drôlesse
S'activer à des tâches qui occupent l'esprit ,
Surveiller les fourneaux...au chien une caresse
Penser à faire le plein ! Du frigo, oui, aussi !
Cette compagne-là n'est pas ma dame blanche
Elle serait douleur si je n'étais ... mais quoi ?
Une femme de mots, de maux en avalanche,
Mais le soir revenu, savez-vous que ma voix ?
Est un vrai boomerang , je l'éloigne avec peine
Mais elle me revient ! Tout devient cornélien
J'aimerais lui trouver un endroit qui convienne
Un place de choix , peut être dans le chien ?
Lui refiler ma voix, oublions donc cette urne
L'animal m'en voudra et puis il est trop vieux...
Avec ce que j'entends, malgré ma voix diurne
Il serait imprudent de transférer ce voeu...
Ce Jiminy Cricket, posé sur ma conscience
M'invite bien souvent à remonter les heures,
A refaire le monde, le monde du silence,
Et à me souvenir du pire et du meilleur
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas