Ma plume se morfond (Rondeau)

Ma plume se morfond qui n'a plus d'encrier
Et je touche le fond. Que faire d'un papier
Dont Melpomène feint d'ignorer l'impatience ?
Quoi ! Les mots seraient-ils du poète l'essence ?
Mais pardieu je l'entends souffler le jardinier

Les cailloux du Quercy festoient dans ton plumier
Déjà le président t'en a remercié
Mais toi, pour quelques vers, m'en ferais-tu l'avance ?
Ma plume se morfond

Oh ! Qu'ai-je ? Je suis mal, je l'avais oublié,
Tu m'en avais promis pour garnir mon sentier.
Pour un temps, d'un wagon j'en aurais suffisance
Si mes chais de Pommard te font juste balance.
Rien au monde n'est cher quand, par Satan liée,
Ma plume se morfond

Keraban (© dimanche 20 janvier 2019)

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J'aime la poésie qui me parle et qui chante

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Je ne pense pas que Satan puisse quelque chose contre tes vers en béton armé, une plume qui se morfond ne peut être aussi expressive. Toujours égal à toi-mm, poète, mon ami
Amitiés
Med

Bonsoir Bruno,

Magnifique rondeau que j'ai aimé lire !



Douce soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

superbement écrit...

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le rondeau c'est assez sympa en fait...oui j'aime bcp moi aussi.

un spleen aux belles réparties, pas facile de mater Satan, merci de ce nouveau régal





yann

Il faut croire que c'est dans la douleur que le poète sait offrir son meilleur cru.... La santé de tes vers n'ont d'égal que la beauté de ce rondeau, te voilà donc petit Poucet qui a semer le long d'oasis fait naître les plus élogieux commentaires
Je s'aime beaucoup Bruno....

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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas

Ô Muse qui s’amuse à distordre ma phrase
Qui fait de mon lecteur ce passant qui s’embrase
Tandis que, tout penaud, je boucle un calembour
Que j’arrête les sots qui donnent du tambour
Fais donc cesser ces bruits qui fabriquent l’emphase.

D’allant surtout frileux par ce temps qui m’écrase
Je vais en évitant que mon pied ne s’envase.
Je te dis « à ce soir pour aller faire un tour
Ô Muse qui s’amuse ! »

J’entends d’ici gémir cet être que tout rase
Et qui dit plein de mots livrés en périphrase.
Avec ma cornemuse, et mon port de kébour,
J’irai loin des points ronds animer le faubourg.
Ainsi nous serons deux à sortir de la base
Ô Muse qui s’amuse !

Belle correspondance en rondeaux...


Amicalement NL...

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La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

Joli partage Bruno.............mes amitiés................

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Bonsoir Keraban, le temps que les idées dé-Kant, la plume est trop rapide pour la muse ouvrière

Amitiés

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La poésie, c'est comme la cuisine, le mot faitout

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Vous avez bien fait de passer, les amis. Ma plume reprend des couleurs...
Merci beaucoup et amitiés à tous
Bruno

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J'aime la poésie qui me parle et qui chante

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