(L'histoire et le personnage ne sont pas imaginaires. Cette pauvre femme je l'ai rencontrée, je l'ai écoutée. Touché, j'ai mis son vécu triste et sa fortuite sérénité en ce singulier genre de vers-librisme)

D'un pauvre hameau paysan,
Aux confins d'un dépotoir d'Abidjan,
Une femme et son enfant
Partis à jamais
Via maintes rues et chemins malfamés
Quand arrive l'hiver
Atteignirent Tanger.

Ce fut l'affaire d'un bout de temps,
Le visage redevenu serein
Son petit bien vivant.
La voilà de nouveau songer
Repartir, avant longtemps.

Franchissant les limites posées à sa raison,
Le lendemain, le surlendemain, et les jours suivants
Elle nourrissait encore son grand projet,
N'importe comment enjamber les vagues
De cette horrible méditerranée.

Cent soleils plus tard, une année après
Doucement, son sujet d'inquiétude
Touche presque à sa fin.
La sottise d'émigrer n'est plus
Qu'une vieille histoire enterrée.
De sa retraite dans une hôtellerie
Elle sortait, entrait, allait où elle voulait,
Rien ne l'apeurait.

Pour parler net
Là où on a fait sa fête
Elle n'avait le pressentiment
De l'opportunité de la suivante trouvaille.
Elle a trouvé du travail.
C'est de quoi se satisfaire d'une seule traite.
On regarde ce qu'on perd
Et on ne voit point ce qui reste.
Désormais, l'idée de vivre en clando est d'un bête !
Et ce n'est pas seulement le danger
Qui fournit le prétexte.
Pensez que cette femme y a quelques temps
Elle et son enfant étaient dans le pétrin
Selon toute vraisemblance

tres joli poème sur la misere des emigrés; la misere a toujours existé mais on la vivait sur place maintenant avec la facilité des transports elle semble plus legere ailleurs; reve eternel de nos aïeux neerdentaliens, rien de changé!

----------------
la vie est belle a la retraite que tu en ai 60 ou 70 ou plus si tu es en bonne santé! tamalou? mot a eviter;
les poemes un passe-temps sans aucune pretention dans la beauté de l'aurore avec le soleil qui me fait des levers pharaonique sur la mer...

En vous lisant j'ai eu une larme,

Bonsoir bElhirch,

Très touchante lecture !



Belle soirée !
Mes amitiés
Sybilla

----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

Bonjour bElhirch

Triste sort pour cette mère et son enfant, hélas chemin de vie bien difficile pour ceux qui partent en espérant un meilleur.

Très émouvant poème

Amicalement Franie

----------------

Bonjour

Troubafoc
Rozazure
Cyrael
Sybilla
franie
Me fait beaucoup plaisir de me lire et commenter le contenu.
Mes sincères sympathies

belhirch

Un gros

un très beau conte, on ne fuit pas son pays sans raison, même si , même si




yann

Bonjour yann
Aussi tard je tiens à vous remercier de m'avoir lu et apprécié le contenu.
Mes sincères sympathies.

belhirch

un message, un écrit fort bien mené..
à lire entre les lignes... bravo pour ce moment de poésie, juste et savamment composé.

----------------