J'eusse aimer vous conter , Un for joli voyage ,
Que tout jeune j 'ai fait , Avec peu de bagage...
En ce temps , militaire , En coopération ,
J'avais pris pour le faire , Huit jours de permission...
D ' Alger par le bateau , Sans de grosses finances ,
Avec mon sac à dos , Je regagnais la France...
Court séjour à Toulon , Famille , Fiancée ,
Puis en train, La Rochelle , Pour chercher un voilier ,
Une "Frégate" belle , A conduire à Alger...
Sans moteur,Ã la voile , Avec deux Gourguandins ,
Direct et sans escale , Nous nous croyons marins...
Le temps d'appareiller , Du chantier de Malard ,
On a pris la marée , Quelques trois jours plus tard...
Et vogue la galère , Hisse voiles , haut les coeurs ,
Ni retour en arrière , Ni crainte , mème pas peur...
C'est au large, pardi , Que nous comprime enfin ,
Naviguer dans la nuit ? Nous ne connaissions rien...
Avions pour expérience , Régates en dériveur ,
Aux innocents , la chance , Nous aida par bonheur...
Et un livre du bord , Tome deux des Glénants ,
Fut notre réconfort , Il nous aida vraiment ...
Le cap sur Gibraltar , Et quatre jours plus tard ,
Après des avatars , A La Corogne un soir ,
Nous accostons vannés , Rassurés et sereins ,
Déçu d'avoir raté , Le beau cap Finistère ,
Nous avions dérivé ! Nenni la belle affaire...
La cote sur babord , Accoster à Vigo ,
Nous le fime sans effort , Avec vent dans le dos...
Ma permission est cuite , Périmée de huit jours ,
Pour écrire la suite , A demain et Bonjour...
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