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Biarritz au ciel rougi porte un voile de nuit :
Des couleurs orangées et des bleus de Venise,
Qu'un artiste inconnu au pinceau de minuit,
Chevauche sur les nues, les peignant à sa guise...
Sous l'écume meurtrie dans l'horizon changeant,
Avec sa brume d'or au crépuscule né,
Où ne vit de regret que celui de son chant,
L'océan se balance en royal marié.
Ô ne me dites pas que le ciel est trop beau
Que la mer jette ainsi sur la frêle falaise
Ces flots enrubannés vomissant tous leurs maux
Et qu'ils s'en vont périr, non ! Ce ne sont que fadaises...
C'est belle nuit d'amour pour les verts tamaris,
Alors qu'ébouriffés, frondaison emmêlée,
Le vent vient bousculer leurs branches de maquis.
Nuptiales sont les fées qui transpercent le ciel,
Car la vague fourbue aux accords d'hyménée
Sobre, muette enfin, trouve paix et sommeil.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas