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Expéditeur Conversation
LdeVinci
Envoyé le :  25/12/2018 13:56
Plume de satin
Inscrit le: 19/3/2008
De:
Envois: 43
De la diversité.
De la diversité.

L’égalité ne cesse de progresser.
Dans l'article 1 de la Constitution, l’égalité des sexes fait son apparition, au détriment des races qui n’existent plus. Cette évolution est due aux politiques qui font profession de gouverner les citoyens et qui définissent tout : l’histoire, la langue française et désormais les races, qui sont devenues tellement égales qu’elles ont été supprimées.
Auparavant beaucoup se posaient la question de savoir s’ils étaient proracistes, antiracistes ou neutres, et désormais ils ne sauraient répondre, désemparés qu’ils sont par la disparition de la race, votée à l’unanimité des députés dans la future constitution. Mon voisin qui adorait les chiens, avait un caniche et un berger allemand, qu’il différenciait au premier coup d’œil. A la suppression des races il fut fort embarrassé, car respectueux de la loi, il devint incapable de les distinguer l’un de l’autre, et pour remédier à cette confusion permanente, il mit un collier de couleur différente à chacun, grâce à quoi il put à nouveau les reconnaître.
Il aimait aussi les chats, mais devant les difficultés insurmontables à les séparer des chiens, il renonça à adopter un chat, même un siamois, qui ne revendiquait pourtant aucune individualité particulière.

Comme il fallait s’y attendre cette nouvelle égalité entre caniches et bergers allemands, attira l’attention sur la différence qui persistait entre les hommes et les femmes, en particulier au sujet de leur rémunération.
Il est bien légitime prétendirent certains, qu’à compétence et travail égaux, le salaire de la femme et de l’homme soient identiques. D’autres objectèrent que la femme par son absentéisme plus important, ne serait-ce que par ses absences motivées par la grossesse, portait préjudice à la bonne marche des entreprises, et qu’elle ne méritait donc pas le même traitement.
Cependant en mettant un enfant au monde, la femme assure la continuité de l’espèce humaine, et il serait plus juste de l’en remercier que de la pénaliser. D’ailleurs si les hommes s’estimaient lésés, ils n’avaient qu’à faire les enfants eux-mêmes, mais ils s’y refusaient obstinément, et finalement l’unanimité se fit sur la légitimité d’un salaire mensuel identique.
Les représentantes du beau sexe en furent satisfaites, et à juste titre, car cette égalité financière n’était que de façade, et les femmes en sortaient avantagées. En effet, celles qui eurent l’intelligence de se livrer à un calcul sur une vie, et non sur un seul mois, s’en aperçurent, mais ne soufflèrent mot du résultat.
Ainsi, si un couple commence à travailler à 20 ans et prend sa retraite à 60 ans, chacun d’entre eux a cotisé également pour sa retraite pendant 40 années. Or l’espérance de vie de l’homme n’est que de 80 ans, alors que celle de la femme est de presque 86 ans. La femme bénéficie donc d’une espérance de veuvage de six années, qui lui permet à cotisation identique de percevoir une retraite pendant 6 années de plus que son conjoint.
Pour rétablir une égalité au plan mathématique, il faudrait donc, soit que la femme cotise plus, soit qu’elle prenne sa retraite plus tard. Contrairement aux messieurs, ces dames qui sont fines mouches, se rendirent évidemment compte de cette inégalité, mais elles ne soulevèrent pas le lièvre.

On peut se demander pourquoi la femme qui s’inquiète de détails touchant sa prétendue infériorité, ne voit pas l’essentiel qui est un ostracisme tyrannique de l’homme.
C’est ainsi que l’Eglise, la catholique en tout cas, à qui on ne saurait pourtant reprocher un manque d’humanisme, prend soin d’écarter la femme alors qu’elle représente la moitié de l’humanité. Pour elle, nul droit d’être prêtre, de donner les sacrements ou de dire la messe qu’elle n’est même pas jugée digne de servir. En revanche elle a la faculté de servir le clergé, qu’elle soit bonne du curé ou servante des prélats. Elle est bonne à tout faire en quelque sorte, à la condition qu’elle reste cantonnée au profane, et qu’elle se tienne à l’écart du sacré, que les hommes ont pris soin de se réserver. Il est vrai que dans d’autres religions la femme est mieux acceptée, et dans d’autres au contraire encore plus discriminée, mais une constatation n’efface pas les autres.

La franc-maçonnerie pour humaniste qu’elle soit elle aussi, ne veut pas non plus entendre parler du beau sexe. Il existe bien des obédiences mixtes ou même féminines, mais elles sont marginales, et il n’en est pas moins vrai que la franc-maçonnerie reste une histoire d’hommes.

On pourrait objecter que la gent féminine n’est pas forcément attirée par le clergé ou par les loges maçonniques, mais pour celles qui le seraient, il est inutile de frapper à ces portes qui leur resteront obstinément closes.

Les hommes s’octroient des prérogatives, contre lesquelles au nom de l’égalité, les femmes se révoltent. Aussi je m’étonne que certaines d’entre elles n’hésitent pas à accorder aux hommes des avantages que paradoxalement elles refusent à leur propre sexe. C’est ainsi qu’Anne la maire de Paris, a trouvé bon de décorer sa ville d’admirables pissotières rouges, qu’en bonne Andalouse elle a réservées aux hidalgos, qui sont seuls habilités à uriner en public. Quant aux señoritas, qui ne bénéficient pas de dispositions aussi favorables, elles n’auront qu’à se retenir, ou se résigner à boire moins. Il leur restera quand même la possibilité de se soulager entre deux voitures, de préférence en stationnement.

Autrefois n’il y avait pas que des hommes et des femmes comme maintenant, mais aussi des androgynes. Cet être mythique que rapporte Platon, était moitié homme et moitié femme, et présentait des qualités qui le rendait presque l’égal des dieux. Si bien que Zeus en prit ombrage, et les sépara d’un coup d’épée en ses deux composants : mâle et femelle. Mais si par invraisemblable les deux parvenaient à se retrouver, ils reconstituaient l’androgyne originel dont ils étaient issus, et accédaient alors au summum de l’amour et du bonheur absolu.

Enfin vinrent les LGBT, c’est à dire les lesbiennes, gays, bi et trans.
Puis naquirent les LGBTQIA. Autrement dit dans la langue de Shakespeare, qui pourtant n’était pas au courant, le genre : Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer, Intersexual, Intersex, et Asexual.
On dispose heureusement aujourd’hui d’une gamme plus complète avec les LGBTQIAPK, ou si l’on préfère les : Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer, Intersexual, Asexual, Pansexual and Polygamous, and Kinkiness.
Dans l’attente d’un éventail plus large, on se rend bien compte que l’ancienne distinction homme-femme est devenue incongrue, et pour tout dire purement artificielle, et totalement périmée.
StJust
Envoyé le :  13/1/2019 5:47
Plume d'or
Inscrit le: 17/5/2009
De: 33
Envois: 1920
Re: De la diversité.
Texte remarquable par ses raisonnements évidents et aussi par son humour. Un véritable plaisir que de le lire et de méditer sur chacune de ces réflexions. Et tellement bien écrit !....

Amitiés. St Just

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