Je vivais cent à l’heure
Des projets plein mon coffre
Sur la pédale, j’accélérais
Je carburais à l’énergie
Un jour, sans prévenir
Mon moteur s’est éteint
Mon essence s’est fui
Mon klaxon perdit voix
Je me suis retrouvée, hors service
Dans un état d’apesanteur
Ma carrosserie pleine de rouille
Ne ressentait plus rien
J’existais, tout au plus.
Au poste de péage
J’étais une inconnue
Je ne payais plus
J’avais tout parié
Sur la chance du gagnant
Sans radio, ni balise
J’ai dû faire de l’auto stop
Sur des rangs désertiques
Délaissés et rapiécés
Ce sont des phares, qui par hasard
Passant par-là m’ont indiqué
La route à suivre, libellée
De trop d’ardeur libérée
De regrets démesurés
Je suis revenue Ă la vie
J’ai maintenant plein de temps
Pour reconstruire mon bolide
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sylvianni