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J'avais dû inventer des syllabes nouvelles
Puisqu'à trouver l'amour, l'esprit se fait penseur.
Je découvrais des mots brûlants d'une étincelle
Insoupçonnés jadis, débordants de ferveur.
J'avais dû inventer le frisson qui éveille,
La nuit qui disparaît au matin attendu.
Je voulais tant connaître à jamais ce soleil
Qui manque à notre vie, chaque jour un peu plus...
J'avais dû tout écrire en lettres enflammées,
Vous dire les regrets écrasants de silence
Et l'éternel désir d'être encore l'aimée
J'avais écrit des mots que seul l'esprit dispense.
Un baiser ! Mot charmeur d'une langueur féline,
Couchez-le sur la page, voyez comme aussitôt
Le feu vient à jaillir de ces lettres divines,
Emportant loin d'ici le chant de son écho.
A cela, ajoutez quelques bleus de mémoire,
Des espoirs trop présents dont on ne sait que faire.
Puisqu'en sous-entendu se dessinait l'histoire,
J'avais avec les mots, perdu tous mes repères.
O, je voudrais rimer d'un langage frivole
Pour dispenser l'ivresse opprimée de mes maux,
Boire jusqu'à la lie la moindre des paroles,
Tremblez donc mes feuillets, j'écrirai ce qu'il faut.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas