La tête pleine de pensées
Il bredouille sur claquettes
Les mots ne s’assemblent plus
C’est le trou noir de l’hérésie
Sous chapeau melon
Gonflé de critiques
Tangue, funambule
L’amour propre,
déboussolé
En tas de débris
De vers composés
Échoue, vague à l’âme
Un refrain incessant
S’en sont allées
Toutes les rimes
Reste que l’écume
De gribouillis émaciés
Tourne, tourne, les mots
Comme la peste
Ils fuient l’écrivain
Ravis de leur liberté
En d’autres cieux
La tête vide de pensées
Plus rien à dire que le néant
Le sort en est scellé
Jusqu’à demain matin
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sylvianni