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Expéditeur Conversation
ELTEOR
Envoyé le :  11/11/2018 8:29
Plume d'or
Inscrit le: 19/6/2016
De:
Envois: 1917
Souvenez-vous !
Souvenez-vous !

Ils ont trouvé la mort, ils ont trouvé la gloire
Les soldats des tranchées sont tombés en héros
Ces hommes Ă©taient heureux, mais un jour sans un mot
La guerre est déclarée, ils ne pouvaient y croire.

Ils sont partis dans leur uniforme rutilant
Laissant femmes et enfants, leurs parents et amis
Des pleurs et des larmes pour un au revoir, des vies
Se séparent, une déchirure qui s'ouvre dans leur sang.

Ils se terraient dans des trous, la boue jusqu'au cou
Des gueux en guenilles, des hommes ou des animaux
Ils n'ont plus l'air humain, la guerre a mis K.O.
Ces ĂŞtres, montant Ă  l'abattoir, ils meurent debout.

Un ciel bas, des rues noires, des maisons délabrées
Le spectre de la guerre hante dans la ville habitée
Quand la terre est changée en un ruisseau de sang
Le chaos et le mal sont les plaies du néant.

Dans l'enfer des combats, un soldat est tombé
Le fusil à la main, l'ennemi l'a tué
Il gît dans la boue, la face vers le ciel, la mort
Fauche les hommes qui meurent avec du fer dans le corps.

Dans les tranchées, au fond des trous, les armées
Sont prêtes, prêtes à périr pour la patrie, aimée
Et adorée, elle prendra la vie des enfants
Qu'elle a fait naître, pour satisfaire ses vils penchants.

L’enfer, du fer et du feu, du sang et la mort
Terré comme un rat pour ne pas crever ce soir
La boue recouvre ma peau, je pue, tout mon corps
Exhale l’odeur des cadavres, j’ai peur du noir.

L’instant est venu, je vais monter à l’abattoir
Sortir de ce trou, courir droit vers l’ennemi
Je ne pense pas, j’ai froid, perdu tout espoir
Je sens la mitraille frôler mon âme, ma vie.

J’avance, je vois tomber, mourir autour de moi
Un cri ! Un enfant de vingt ans à l’agonie
Il pleure et réclame la mort, c’est l’effroi
L’horreur totale, la guerre, utopie et folie !

J'ai hurlé ma douleur, j'ai imploré la mort
Et je crie maintenant, aux portes de l'agonie
Les horreurs de la guerre qui ont mis dans mon corps
La semence maudite engendrée par l'ennemi.

J'ai pris les armes, la patrie Ă©tait en danger
Il fallait la sauver et pour la liberté
Des hommes allaient mourir, tués et foudroyés
Par les balles, des balles qui fauchaient l'âme des damnés.

Et moi aussi, je suis tombé au champ d'honneur
Donnant ma vie et mes vingt ans pour abreuver
De mon sang, la terre meurtrie qui porte jusqu'au cœur
De la folie, les plaies des soldats apeurés.

La terre rougit du sang frais des combattants
Ils meurent debout, ces soldats, le cœur battant
Pas le temps de vieillir, de bâtir l’avenir
Il faut vaincre, tuer l’ennemi ou périr.

La guerre est une horreur, désespoir de la vie
Vous ! Chair Ă  canon pour sauver la patrie
Soyez fiers, je vous le dis, vos fils sont morts
En héros, et heureux, si l’on vous rend les corps.

Sur le cercueil fleuri, le jour des funérailles
Vous poserez avec soin, la belle médaille
Quel grand honneur de recevoir un tel présent
Mais pour vous, cet enfant, sera toujours absent !

La peur,

L’aube se lève sur le champ de bataille
J’ai une forte douleur venant de l’estomac
L’envie de vomir mes tripes, de vider ma peur
Car ce soir, je ne verrais pas le soleil se coucher.

Dans deux heures, sur le coup de sifflet de l’officier
Je vais sortir de la tranchée, baïonnette au canon
Galvanisé par la haine, il faut casser du boche
Ces salauds qui ont envahi mon pauvre pays.

Encore un peu de temps, regard sur des photos jaunies
Et sur des lettres froissées, un moment de nostalgie
De ces doux souvenirs du passé, de ces moments heureux
Mon esprit s’embrume, je dois réagir, ce n’est pas le lieu.

Mon capitaine regarde fébrilement sa montre
Compte les minutes et soudain il arme son révolver
Le son perce le silence de la nuit, c’est le départ
Vers l’abîme, la montée vers l’enfer, de fer et de feu.

Je sors de mon trou, comme les autres soldats
Les mitrailleuses crachent leur fiel de projectiles
Un camarade tombe, une balle en pleine tĂŞte
Sa cervelle se répand sur mon uniforme.

Les canons se mettent Ă  tonner, les obus Ă  tomber
Autour de nous, un éclat arrache le visage d’un copain
Il hurle de douleur, le sang pisse Ă  longs flots
Je dois continuer, je ne peux m’arrêter.

Nous arrivons au niveau d’un rideau de barbelés
L’ennemi continue à tirer, à faucher les jeunes gens
L’un d’eux est accroché aux fils de métal
Il a les entrailles qui lui sortent du ventre.

Vingt minutes de fin du monde, de durs, d’âpres combats
La moitié de la troupe est décimée, morte ou blessée
Et voilà enfin l’ennemi, je le vois comme il me voit
Nous sautons dans la tranchée, pour le tuer.

Face Ă  face, homme Ă  homme, corps Ă  corps
Nous nous battons Ă  coups de poignard ou de pelle
J’enfonce ma lame dans le cœur d’un allemand
Je sens sa vie partir, il est crevé l’ordure !

La peur (2),

Je m’appelle Hans et je suis allemand
Mon père a péri dans les tranchées de Verdun
Tué au cœur d’un coup de couteau par un Poilu
Je ne l’ai pas connu, je n’avais que cinq ans.

Enrôlé dans la Wehrmacht, nous avons envahi
En un mois la Pologne, la guerre commence
Déclenchée par la folie d’un homme dénommé
Hitler, six années d’horreurs absolues.

Je n’ai rien demandé, seulement subi
Je l’avoue, endoctriné par un fanatique
Le peuple a suivi le Führer vers l’enfer
Atteint par les maux les plus infects.

Pourquoi ? Ai-je participé à l’abominable
Au pire, à la négation totale d’êtres humains
A leur méthodique anéantissement programmé
On se disait supérieur à eux, mais en quoi ?

Aujourd’hui,

Nous sommes petits enfants de boches et poilus
Nous ne voulons plus de guerre, mais que la paix
Nous pensons Ă  tous ces morts, pour notre salut
Plus jamais çà ! Ils méritent notre respect !

Pourquoi !

Il pleut des balles d’enfer, un crachat de mitraille
Le temps est lourd, pesant, du fer dans les entrailles
Je meurs et je ris ! A m’en faire mal ! Ciel bleu
Un beau jour de guerre, pour périr sous le feu !

Ils Ă©taient fiers, ces grands et beaux bataillons
Marchant du mĂŞme pas, Ă  creuser des sillons
L’ennemi ancestral, incarnait tout le mal
Contre lui, on retrouvait, l’instinct animal !

Terrés dans des trous de rat, parmi les charognes
TUEZ ! TUEZ ! S’entretuez, sale besogne
Pourquoi ? Pourquoi ? Je vois la mort autour de moi
Ces corps meurtris, tout ce sang versé, pourquoi ?

Suis-je né pour cela, c’était ça mon destin
A porter un fusil, marcher vers le chemin
Qui me mène au tombeau, sauver la patrie
Au prix de ma vie, quel mépris, quelle ironie !

Entendez-vous, résonner le son du clairon
Annonçant la fin des combats, sur le perron
De mairie, Ă©noncer les noms des combattants
Victoires, faits d’armes et leurs exploits éclatants !

Et dans les villages de France se dressent
Près des vieux marchés, la stèle vengeresse
Où sont inscrits les patronymes des héros
Honneurs aux morts, à tous ceux tombés sans un mot !

MĂ©diter braves gens, la guerre est folie
Furie des humains, elle n’est jamais abolie
Que ma mort vous serve, Ă©viter ces horreurs
Sauver vos vies et fuir les fureurs d’un führer !
cyrael
Envoyé le :  20/11/2018 10:44
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83514
Re: Souvenez-vous !


Ă©mouvante ... lecture

souvenons nous..


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