LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX.
Pour le bicentenaire de cette association, on m'a demandé d'écrire un texte, que voici :
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LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX
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Il en a bien coulé sous le pont de Bordeaux,
De l'eau, depuis ce jour où Monsieur Laterrade,
Fonda la société qui honore sa rade,
Linnéenne de nom, à vrai dire un cadeau.
Car elle a initié bon nombre de personnes,
A regarder de près, tout en les motivant,
La nature, les sols, et les êtres vivants,
Faisant des relevés afin qu'on les moissonne.
Jusque là peu de gens se souciaient de ces choses,
On voyait des fourmis, de petites bestioles,
Des plantes qui poussaient, mais rien de leurs pétioles,
De ces vies ignorées, on ne savait grand-chose.
S'inspirant de Linné, pour les répertorier,
Sur la combinaison des pistils, étamines,
Positions, proportions, tout ce qui prédomine,
Ce système permit de les inventorier.
Ses fondateurs étaient au nombre de vingt-quatre,
Le même que celui déterminant les classes,
En ordres divisées, système qui surpasse,
Tout ce qui se faisait alors, non sans débattre.
Depuis ce temps lointain, de nombreux bénévoles,
Ont fait des relevés et des prélèvements,
En de divers endroits sur le département,
Se voulant exhaustifs, obole après obole.
Ces travaux, en premier, furent de botanique,
Inventaires dressés en étant très précis,
Des rapports très complets, tout en restant concis,
Furent également faits sur la floristique.
Ces multiples années permirent à ces chercheurs,
De pouvoir comparer, suivre l’évolution,
D’une façon poussée de la végétation,
Sur un siècle passé, travail de défricheur.
Ce savoir peu à peu, devint taxonomique,
Tant sur les végétaux, que la zoologie,
Et plus précisément sur l’entomologie,
Où sa diversité est presqu’astronomique !
Études concernant les groupes d’animaux,
Localement sur les groupes particuliers,
L’écologie de l’univers animalier,
Sa biologie aussi et les faits anormaux.
Pour la mycologie, des études nombreuses,
Ont pu déterminer les genres et les espèces,
Singuliers, Les asques et leurs fins périthèces,
Stipe dit le pied et sa partie fibreuse.
La suite fut logique et on en vint enfin,
A étudier les sols jusqu’à la préhistoire,
Par la géologie, différents territoires,
Ont livré leurs secrets jusqu’aux derniers confins.
On découvrit par la paléontologie,
Une histoire éloignée au travers des fossiles,
Histoire qui devint, c’est le mot préhensile,
Et qui ouvrit le champ à l’archéologie.
Aujourd’hui plus savants, ses adhérents perdurent,
Le travail accompli des premiers volontaires,
Et qui pour le savoir est je crois, salutaire,
Alors je forme un voeu : que longtemps travaux durent !….
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St Just ( Joël Gauthier : 4.11.2018 )