J'offre un pain berbère à tout ce beau monde qui a apprécié mon pain
Merci Driss d'avoir manifesté ta présence
Merci ZAGHBENIFE des informations
Merci à tout le monde
Amitiés sincères
Med
Le revenant et le poète
Tu ne m'as reconnu, me semble-t-il?
Le temps est un faiseur d'amnésiques
Il y avait moi et toi et une belle île
Sur la méditerranée ou le pacifique
Il y avait aussi une charmante gazelle
Que tu voulais m'imposer à tout prix
Un grand amour qui n'a rien de réel
Quand je m'en souviens, je pleure et ris
Tu me voulais de ta passion messager
Et je n'ai accepté de dire des mensonges
Chez moi, tu as tenu bon à l'héberger
Je n'étais le diable pour piéger les anges
Et je t'ai résisté comme un cœur juvénile
Qui préfère au désamour la belle mort
De tes larmes j'ai vu se remplir Tigre et Nil
Tu supplies, j'ignore; tu caresses, je mords
Et l'on s'est alors disputé et tu m'as froissé
Je t'ai dit que je n'aime ce que tu aimes
Dans la mer tu m'as jeté, on s'est délaissé
Je suis le revenant d'un crime, je suis le poème
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Quand l'hiver gracie les cœurs
Un tendre matin qui chante
Et qui enchante
Pourtant c'est l'hiver
Il ne pleut, il ne vente
Le soleil devant, la lune derrière
Le ciel mérite des prières
Vient en douceur l'espoir
Le rose est partout
Un harmonieux tout
Se libère le beau des mémoires
L'oiseau danse et joue
Il suffit de bien voir
Du froid naît la chaleur
Des mains heureuses se caressent
Les amours renaissent
Se sent jeune le cœur
Demains et lendemains ne font peur
On gagne partout, on n'encaisse
L'horizon est une oasis fertile
Déferle pacifique l'eau
Sont tendres gestes et mots
La terre récupère ses îles
Il fait beau, il fait chaud
L'hiver trouve chez l'été un asile
Et nous sommes deux, serrés
Nous apprécions le cadeau
Il fait chaud, il fait beau
Qu'importe ce qui viendra après!
C'est le plaisir du temps désiré
C'est l'hiver et nous sans les maux!
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Ainsi s'écrit notre poème
Ta main dans ma main
Et elles se frottent
Et nos deux cœurs trottent
On met au froid fin
Les corps ne grelottent
On boit à la source
De nos rivières
Qui suivent leur course
Devant et derrière
Sourit Grande Ourse
Tes doigts et les miens
Cherchent là et ici
Et trésors et biens
Nos jambes vacillent
Sont fermes les liens
Et l'on se promène
Dans nos deux jardins
Nos voix vont et viennent
Comme vont nos mains
Sont tendres les chaînes
S'écrit le poème
Tu as l'encrier
Et moi, j'ai la plume
Fermement liés
Tellement ils s'aiment
Chaque jour on varie
La façon d'écrire
Triomphe à tout prix
De nos deux désirs
De vers, de plaisir
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Toi et moi, toit et émois
Toi, quand tu me regardes
Toi, quand tu ne te fardes
L'éclat de mille lumières
Dirige vers toi mes yeux
Se peuple mon désert
Toi, quand tu me souris
Toi, quand pour moi tu paries
Crépite le feu de mon cœur
D'amour tu m'habilles
La main retrouve sa sœur
Toi, quand tu m'appelles
Toi, quand ta voix m'interpelle
En moi un bel vibre
Pourquoi écouter d'autres symphonies?
Je suis la plume libre
Toi, quand tu me serres
Toi, quand de moi tu me libères
Naissent mille poèmes
Qui des pantoums, qui des sonnets
Me voici qui t'aime!
Moi, quand je t'aime
Moi, quand je te choisis pour thème
Mes vers sont de toi pour toi
Tu es la strophe, tu es la rime
Et le poème est ton toit
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Paysages humains
Dans l'herbe de ta chevelure, j'ai versé cent flacons de caresses, sont nées mille luxures, des désirs sauvages, des folies, le cœur essoufflé pour excès de vitesse.
Pas mieux que ce jardin qui rassure, du merveilleux, belle oeuvre, oh charme des tresses!
Dans la forêt de tes yeux, j'ai creusé la source de mon regard, j'ai vu fleurir des roses bleues, j'ai cueilli des lilas, du jasmin, du nénuphar.
Pas mieux que ce magnifique paysage humain, du merveilleux, belle oeuvre, oh plaisirs maints!
Sur les touches de ton do et de ton ré, j'ai passé des doigts habiles, corps et vers se sont agités et, au lieu d'une strophe, j'ai écrit mille.
Pas mieux que tous les bouts de ton piano, du merveilleux, belle oeuvre, ça chante bas, ça chante haut.
Sur le sable de ta peau, j'ai libéré une main guidée par un aimant, se sont dorées mes lettres, se sont embellis mes mots, le vers ne ment.
Pas mieux que ton climat doux, que ton climat chaud, du merveilleux, belle oeuvre, quel été clément!
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Vers du silence - Vers le silence
On attend Godot avec la parole
On attend ses amies avec le silence
C'est une sagesse, c'est une science
Qui nous fait défaut aux écoles
Je t'ai attendue, mon silence te parle
Il te dit haut ce que tu sais déjÃ
Depuis Stockholm, depuis Raja
M'ont entendu même les merles
A quoi sert de redire et de répéter
Mieux vaut un silence expressif
C'est l'usage à la Bédia* et au Rif*
C'est ce que ne comprend l'entêté
Quand l'aveu devient simple redite
Les mots sont lettres discordantes
Et l'on ne bégaie devant son amante
Les plus belles phrases sont petites
Je te laisse un poème qui s'exprime
J'emmène au Maroc mes attentes
Tu existes ailleurs et là je t'invente
Je te ferai ma déclaration avec des rimes
*Bédia et Rif: la campagne en arabe
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La grande Grèce de Zorba*
https://www.youtube.com/watch?v=ls3gevqqqD0La grande Grèce de Zoirba*
Elle danse sur son riche passé et sur la mer
La Grèce, la grande Grèce
De Zorba et de Diogène Laërce
De Platon, de Socrate et d'Aristote, hors-pairs
De dessus l'Olympe et les très hautes montagnes
Nous aperçoit le bon dieu
Nous couvrent ses cieux
La paix des champs nous gagne
Athènes brandit de loin son large mouchoir
Voici apparaître les Acropoles
L'Agora est une école
Partout des musées et des foires
La guerre de Troie n'aura lieu
Prospèrent les champs de vignes
C'est charme et beau sur toute la ligne
Ni trop à droite, ni trop à gauche, le juste milieu
J'ai vu à Athènes les plus belles filles
De ce monde en quête de beau
Du naturel qui n'admet le faux
J'ai écouté des airs, vu des danses, tout scintille!
Zorba*: personnage célèbre du roman "Alexis Zorba ou Zorba le grec" de Nikos Kazantzâkis, connu par sa danse célèbre
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Sagesse d'amoureux!!!
T'arrive-t-il de penser peu à moi
A toi, je pense?
C'est l'occasion d'une joie
L'âme vers toi se lance
Mon désir, je le noie
Et je vois les jours qui avancent
Passe les soirs, passent les mois
Et je ne tente ma chance
De t'avouer au moins une fois
Ces émois intenses
Je te vois passer et je te revois
Me perdent tes belles nuances
Je n'ose lever le doigt
Je crains le choc et l'offense
Le mot que j'envoie
Le risque de perdre son sens
Je remets ce bon choix
Je le renvoie
Il devient encore plus intense
Il revient, je change de voie
Mieux vaut l'errance
Essayer au moins une fois
Simplement je le pense
Je ne peux aller droit
Je crains de perdre ma chance
Tu pars, je ne te vois
C'est un choix qui n'a de sens
Et je laisse mon cœur qui aboie
Plutôt éviter deux offenses.
Vers à des âmes nobles -à Neila -
Nous saluons les meilleures
Et nous ajoutons un bravo
Il faut tous les élans du cœur
Lorsque se charge d'elles le mot
Avec leur douce et bonne humeur
Nées distinguées et belles
Elles font le plus grand plaisir
Intense, charmant et réel
La vie devient joie et sourire
A nous d'admirer ces étoiles
Non au mal et à la haine
Entre gens de grand estime
Il sied alors d'oublier les peines
Leur beauté dore vers et rimes
Aimables âmes, âmes sereines
Nous louons ces jolies filles
Et leur dédions tous nos poèmes
Il y a leur beau qui défie
La laideur qu'elles n'aiment
Ainsi règne la beauté d'âmes amies
NB. Il y a quatre acrostiches avec le prénom arabe: N.E.I.L.A
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Mariage berbère
Bonjour la joie sur la terre berbère
La mariée est fille arabe très belle
Ce qu'on appelle ici-bas une étoile
Deux peuples restés unis, bons et fiers
Et chaque été la joie se renouvelle
Partout on offre des mets succulents
Aucune personne n'est exceptée
Qu'on soit de passage, qu'on soit invité
La réussite se lit sur tous les plans
Les marabouts des lieux sont visités
Entre femmes circule la pâte de henné
Et c'est par l'étoile* qu'on commence
L'atmosphère est divine, on l’encense
Les belles sirènes attendent une année
Elles chantent, elles rient, elles dansent
Entre hommes, on repère les demoiselles
Et l'occasion ne se répète deux fois
On exprime son avis sans lever la voix
Heureux celui à qui sourit sa oiselle
Le Sultan* n'a pas droit à un autre choix
Le tambour bat son plein, chante la troupe
Toutes les chansons regorgent d'amour
On excelle jusqu'à la levée du jour
On choisit au marié la meilleure des coupes
Et son ministre fait la loi à son tour
Des jours et des nuits de joie passent
Le village dort plaisir, se réveille plaisir
Et le temps s'arrête, l'oubli est un don à saisir
On dirait un charme fait bouger la masse
Sur toutes les mines est gravé le sourire
* l'étoile: la mariée
* le sultan: le marié
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A canicule forte ruisseau fortifiant
Sur les cailloux propres et colorés
Passe le ruisseau serein
Par les rayons du soleil décoré
Et le sable abandonne ses grains
L'eau tente vagabonds et saints
L'esprit est bercé par une musique
Il veut voler vers le bas
C'est l'osmose spirituel et physique
Les mains fraîches dirigent les pas
Le plaisir est tout à fait idyllique
Les jambes sont bien chatouillées
Par la mouvance de l'eau
Une caresse qu'on ne peut oublier
S'avèrent impuissants les mots
Et le corps se débarrasse de ses maux
On se laisse glisser vers l'avant
L'eau est une invitation au voyage
Surtout quand souffle un léger vent
Les idées volent, se remplissent les pages
On oublie les effets du soleil décevants
On se lave enfin les habits
Emportant avec soi le charme du ruisseau
Sans oublier la magie des rubis,
Ces cailloux vivant en paix sous l'eau
Et la canicule ne peut rien contre la vie!
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Vers les portes du paradis
Elles s'ouvrent depuis la terre
Les portes du paradis
Elles sont dans le geste d'une mère
Qui allaite son petit
Et qui ne le libère
Que lorsqu'elle le rassasie
Les portes du paradis
Sont toutes larges et ouvertes
Quand de la main du nanti
Une aumône est offerte
Avec des mots rassurants dits
On ne risque nulle perte
Elles sont de loin béantes
Quand on secourt un enfant
Qu'une main dure et méchante
Frappe la joue et le front
Puis vient la main sécurisante
Minimiser cet affront
Elles sont dans cet élan du cœur
Qui s'ouvre sur autrui
Pour parer aux douleurs
Sans fierté, sans bruit
Il naît sur terre, le vrai bonheur
Quand on sert de bon appui