Je ne sais mĂŞme pas si je dois vouvoyer
Ce qui me semble illégitime ;
Mes vers n’iront pas jusqu’à être comptés
Je ne veux pas qu’il les abîme !
Pourquoi tenter de savoir qui je suis
Bien des Hivers après l’éclosion ?
Ce sang est le dernier que je veux en vie
MĂŞme si, en moi, il me parcourt du long !
Je pourrai déchirer ma chair
Que tu demeurerais lĂ ,
Et me saigner n’était que pour plaire
A l’idée, qu’en moi, tu ne resterais pas.
Naturellement je te tutoie
Ne l’as-tu pas remarqué ?
Pour autant je ne voudrais jamais de toi
Sauf dans la part de mes oubliés !
J’ai trop à dire de ce qu’il a été,
De ce qu’il est aujourd’hui,
De ce qu’il sera dans quelques années !
Je n’ai rien à hériter de lui.
Il n’est que le boiteux au fond du verre,
La main sanglante et sans douceur ;
Il n’est même pas l’ombre d’un père,
Juste les cendres d’un géniteur.
23.10.18
----------------