Assise dans ce grenier, je suis comme une exploratrice qui est remontée dans le temps.
Devant moi, ce vieux coffre tout poussiéreux, tout s’arrête, tout est suspendu comme la poussière autour de moi.
En l'ouvrant, j'aperçois un véritable trésor, je suis saisi par cette attirance que j'ai envers cet objet.
Il est entouré de ce lien qui nous est bien familier, un beau mouchoir, encore très propre juste un peu jaunie par les années.
Il est composé d'une belle broderie, pleine de délicatesse, on peut en deviner sa blancheur immaculée de l'époque, d'un geste de plein de tendresse, j'en prends possession.
Au toucher, je me rends vite compte que c'est un mouchoir de belle valeur, un Simonnot Godard, je me dis que ce lien doit avoir beaucoup de valeur de cœur.
Il doit être là , sans doute pour dire adieu, comme lors de départs qui durent, comme lors de l'éloignement d'un navire.
Surtout le mouchoir ne signale pas qu'un adieu, mais il est l'intermédiaire essentiel d'une émotion implicite qui ne peut plus être porter par les mots.
Je découvre l'impensable, un magnifique livre, le livre de sa mémoire, le chemin de sa vie.
Comme à mes habitudes, je le prends avec le respect qu'il se doit, je souffle dessus juste pour enlever le peu de poussières car il est très bien conserver.
Là , je commence à le caresser car il est livre d'émotions sensorielles, je m'imprègne en premier de cette émotion qu'est le toucher.
Je reconnais vite sa signature, sa reliure tout de cuir véritable de mouton finissage à la main, doré à l'or fin vingt deux carats.
Je l'ouvre et me rends vite compte qu'il a été imprimé sur du papier vergé filigrané à la forme, bien sûr, c'est le summum en livre, c'est un Jean de Bonnot, le plus beau des livres, et comprends encore vite toute l'importance de son histoire.
Ensuite est venu mon deuxième sens, l'odorat.
Je l'ai porté à mon nez, humé et aimé , j'ai fait ce voyage dans son jour, son amour toujours et la rosée de son matin, son chagrin.
Et, enfin est arrivée la vue, alors quelle surprise, stupéfaite, je me rends compte que les pages sont vierges d'écriture et à toute vitesse, je les tourne, rien de rien, juste à la fin, je vis...
Alors écrit à la main, de sa main, à la plume sergent-major, à l'encre bleu de ses yeux, celle de son amour, une larme a du tomber car on voit cette tache au milieu de cette phrase...
Alors son clair obscur a voulu offrir comme cadeau, A Dieu, cette douce mélodie, cette ode, cette chanson, son, A Dieu pour qu'elle tourne sans cesse dans notre cœur... IL NE PEUT Y AVOIR D'ADIEU, CAR NOUS SOMMES TOUS UNE CONTINUITÉ, LAISSES TES SENTIMENTS, POUR ÊTRE EN PAIX.....
J'essaye de lire ce livre, son livre avec mes yeux, de déchiffrer cette énigme, mais là , je devine vite qu'il ne peut se lire avec notre regard primaire. Je dois voir au-delà de ce qui peut être vu.
Je dois me détacher de mes émotions car elles sont au paroxysme et doit avoir ce détachement pour voir cette clarté, avoir cet éveil.
Je réalise que je suis face à cette tragédie, cette belle histoire d'amour impossible comme le sont les plus belles histoires d'amour.
Je mis ma main celle qui va vers mon cœur, sur cette première page blanche, vierge, pure et je l'ai vu.
Elle était là , assise, au départ je la vis seule, du moins c'est ce que je crus.
Je l'a vis, assise en haut de cette montagne, entourée de tant de beauté, une oasis, un Éden comme nous l'offre notre mère Terre, Dame Nature et je compris n'étant plus dans l'ignorance mais dans la connaissance, non, elle n'était pas seule, nous ne sommes pas seuls.
A cet instant, elle m'aperçut, elle me sourit et me tendit sa main et me dit, viens voir là -haut comme c'est beau, assis toi, il va venir au rendez-vous...
Je me suis exécutée mais en me demandant qui dois venir, il ne me fallu pas beaucoup de temps pour le comprendre.
Un spectacle indéfinissable, indescriptible, tellement se fut si puissant, si beau, était entrain de se produire.
Tout simplement le soleil était entrain de se lever, un nouveau jour, un autre présent.
Et voilà , ce que j’étais en train de vivre, ce merveilleux voyage dans cet univers.
Le cosmos, le notre, le sien et assisté à ce voir, cet amour inconditionnel, ce partage, je compris avec cette raison, cet horizon, que je pouvais vivre cette passion, droite.
Alors, j'avais acquis ce savoir, je savais qui elle était.
Elle est assise à mes cotés, son nom était VIE, elle était là et elle m'offrait sa vision et elle venait de me donner VIE.
Donc, elle commença par m'expliquer ceci:
Le soleil, il n'était qu'au firmament, ensuite va venir sa chaleur et il va être au zénith, briller de toute sa puissance et il allait me donner son amour au paroxysme.
Et là , cet amour me fit voir, que tout n’était plus qu’évidence, équilibre, plus de voile devant mes yeux, j’étais candeur, les yeux d'un nouveau né.
Elle commença, elle me conta la VIE comme l'ont fait si bien les poètes AÈDES en leurs temps.
Elle me fit lire le livre de la vie et l'importance de la phrase, et que son cœur est son essentiel.
En premier lieu, son verbe, le plus important est AIMER, alors tu peux le conjuguer à tous les temps, mais le plus important est le présent, juste et à titre indicatif.
Ensuite, tu peux rajouter le sujet que tu veux accorder avec ce verbe.
Et pour atteindre comme les êtres humains l'aiment, l'ataraxie, soit la sérénité éternelle, avec des compléments d'objet direct ou indirect comme tu le souhaites.
Mais n'oublies jamais que sans son cœur, sans aimer, une vie est comme une phrase sans verbe, elle est sans valeur et ne peut porter ce titre.
Allez viens maintenant, il nous faut redescendre, l'orage, les éclairs et surtout la foudre, vont arriver.
Mettons-nous à l'abri, on n'affronte jamais les éléments, on s'en protège, comme les oiseaux se cachent non pour mourir mais pour vivre,
Il te faut en comprendre ses valeurs, on ne se bat pas contre, on est pour ses valeurs, on va toujours vers, accepte l'orage de ta vie.
On vit avec ses souffrances, ses douleurs, elles sont d'une grande importance pour que tu en comprennes leurs sens et tu t'en imprègnes justement pour t'en prévenir.
Tu acceptes, surtout jamais ne rendre les coups alors montes ton mur du détachement, tout ce qui ne dépend pas de toi, ne t'appartient pas.
Tu peux ainsi bien vivre et même sans avoir peur, derrière ton mur de vers.
Regarde le, cet orage, cette foudre, ces éclairs, comme la nature même si elle se déchaîne comme elle est belle.
Acquis cette sagesse, cette intelligence avec cette vision, même devant le terrible , le laid, il y a tant de beauté à voir.
Et, tu pourras porter ainsi ce magnifique titre, si tu l'as bien saisi, ce titre d'Être, suprême en philosophie, celui qui enseigne.
Après quand cet orage sera passé, nous allons remonter sur cette montagne, je vais te montrer la vrai vie, car elle est dans les étoiles, et voir cette toile de grand maître, la nuit, mon amie,.
Tu vas vivre, ce voyage dans l'univers, celui de la connaissance, de notre cosmos, de la puissance de la vie éternelle, l'union sacrée des âmes car les âmes sont unies à jamais, elles sont amour infini.
Regarde avec ton cœur surtout, ce ciel comme il est pur, avec cette voûte céleste, met la main dessus, inclines-toi face à la vie, et sois humble, Respectes là , et tu te dois de toujours aimer avec toute la nuance de la palette des couleurs, le plus gentil, le moins nanti et le plus terrible en toute empathie et même parfois sans sympathie mais il est Être et c’est le Respect de la vie pour la vie.
Je t'ai montré le soleil et sa lumière, mais si tu veux ouvrir tes pensées infinis, ne te laisses jamais éblouir par la lueur, gardes dans ton cœur juste son amour et sa chaleur.
Pour la lumière va vers cette nuit, pas l'obscurité mais la nuit noire d'un ciel étoilé.
Lève la tête et regarde au zénith, elle sera là pour toi, chacun à son étoile du Berger pour ce guider, non tu n'es pas seule, elle te montrera si tu te perds, la sagesse et te remettra sur le bon chemin celui de ta vie, elle est ta lanterne.
Il est venu le temps de te dévoiler ce mystère, le grand secret, la communion de ses âmes éternelles, le fruit de leurs amours.
Tu es le fruit de cette union sacrée, de cette histoire d'amour impossible, ma sœur, nous sommes tous leurs enfants, nous sommes tous vie.
C'est cette union insolite, celle du jour et de la nuit, de la Terre et du Ciel, mais voilà , ils le savent, ils n'ont pas beaucoup de temps mais ce temps est leur allier.
Il leurs a fait, vu la force de la raison de leur passion, cet espace, ce trou de vers, ce lien, le lever et le coucher de leur amour, cet unique temps pour s'aimer et s'épanouir comme la rose.
Il en est né de cette consécration magique, nous, la vie, l'eau et le sel, ce fruit.
Cette pomme, la vie, ils ont pris la décision de la déposer avec douceur dans leur jardin secret, la Terre, mère éternelle dans son sein, pour nous nourrir de cet hydromel.
Ce fruit n'est pas pêché originel, si nous ne le croquons pas.
Si nous n'en faisons pas gaspillage, ni regret, ni destruction, ni ivresse et orgie.
En cet élixir de tentations de bonnes chairs tendres et juteuses, ni désir, ni envie, ni jalousie, ni perversion, ni trahison, en laissant en nous cette obscurité nous remplir de ce mal, ce négatif.
Sans possibilité de prière, A Dieu, avec cette mélodie du malheur et le souffle de ce vent mauvais.
Alors, tu peux saisir ce que tu as en tes mains, l’équilibre, l'ordre qui doit régner, ce bien précieux, la vie, ce témoin que tu peux partager, en le donnant à Adam, toi Ève, en toute confiance et manger le fruit de votre amour en toute quiétude, et exercer la procréation.
Et en unissant à jamais cette force, vous ferez germer à tout jamais cette graine, la source de votre raison, celle de la passion droite à profusion, et fleurira ainsi la rose rouge d'aimer, avec toutes ses fleurs de vos beaux souvenirs.
Pour que ce jardin ne soit que cela, en laissant tous autres sentiments, et n'avoir que la PAIX en son cœur, et n’être que ses abeilles qui ont pour but de butiner l'amour pour le distribuer, pour que vos vies ne soient que miel en partage.
Alors en naîtra cette puissance, respect pour l’Éternité, votre humanité....
Je venais de saisir cette importance et compris le chemin qu'elle voulait que je prenne.
La seule personne importante était moi, je devais vivre pour moi, avec moi et par moi.
Je ne maîtrise que ce qui vient de moi.
Et me détache de tout le reste, l'opinion, le jugement d'autrui ne m'appartient pas .
Ne jamais laisser l'obscurité envahir mes pensées, même avec sa douce musique, sa mélodie, son ode, jamais ne lui laisser cette chance d'instaurer dans mon cœur, cet ADIEU.
Rien n'est plus tragique que la MORT, toutes les adversités peuvent se relever, c'est déjà écrit, à nous d'accepter, et de se détacher.
Si on te fait jouer un rôle, si tu le prends, alors joue le, mais joue le bien, cela ne sert à rien de montrer qui tu es, ils ne veulent pas voir.
On ne perd rien, car rien nous appartient, on rend, on rend tout, nos vies, toutes les vies à la Mort, cela fait parti de la nature de la vie.
SANS LARMES, NI TRISTESSE, POUR QUE LA FORCE SOIT AVEC NOUS.
Cette importance était bien de vivre la vie au présent, ce beau présent précieux.
Une vie, on n'en a qu'une et qu'elle devait absolument n'être faite que de souvenirs et non de regrets, et jamais d'Adieu juste de bons jours.
Alors, j'ai compris le sens de ces mots écrits dans ce livre du savoir, IL NE PEUT Y AVOIR D'ADIEU, CAR NOUS SOMMES TOUS UNE CONTINUITÉ, LAISSES TES SENTIMENTS, POUR ÊTRE EN PAIX..non il ne peut y avoir d'adieu...car l'amour et la paix sont infinis
Je fermais ce livre, et me dit, oui je te vis, tu m'inspires car je te respire.
Je mis sur mon cœur, ce livre du savoir, cet amour et le serra de toute ma douceur et ma chaleur et j'y déposai un baiser au goût sucré d'hydromel, élixir des Dieux.
Avec tout mon respect pris ce mouchoir, ce lien de tous nos jours, cet intermédiaire essentiel de nos émotions donc très implicites que nos maux et nos mots ne peuvent porter.
Avec grand soin le replaça comme il était au départ.
J'ai rouvert le vieux coffre, leva le livre du savoir à bout de bras et je fis cette promesse de respecter ma vie, toutes vies de tout le vivant, de m'aimer au présent, à présent pour l’éternité et de vivre EN PAIX.....
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