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     Si tous les gars du monde...
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Expéditeur Conversation
momolemarin
Envoyé le :  16/10/2018 14:29
Plume d'or
Inscrit le: 15/8/2010
De: Orléans
Envois: 1595
Si tous les gars du monde...
.
Histoire vraie
Années 60, la guerre d'Algérie se termine. Un copain, légèrement plus âgé que moi en revient.
Il avait un grade d'officier supérieur, car il a été affecté au 2èm bureau (le service qui devait faire parler les prisonniers)
Manque de chance pour lui, là-bas il a contracté un microbe qui l'oblige à se faire une piqure, toutes les deux heures, quel que soit le lieu et l'endroit où il se trouve.
Justement, à un feu rouge, dans sa voiture décapotable, donc visible de tous, l'heure arrive.
Habitué, il sort son attirail et se fait l'injection dans l'épaule droite, sous les yeux horrifiés d'une passante attendant son feu vert.
Cette pauvre femme, croyant voir un jeune drogué s'empresse d'alerter un motard de la police qui patrouillait dans le secteur.
Tant et si bien que, quelques kilomètres plus loin, notre ex officier se vois contraint de s'arrêter sur le bas côté, rattrapé par un jeune policier pour contrôle.
La suite est racontée par mon copain lui-même :
« Je n'avais aucune idée de ce que me voulait ce motard, roulant convenablement et de pensant plus à ma piqure. Un jeune, sans aucune expérience car, sans aucune sommation ni explication me menaça de son arme en me demandant de sortir du véhicule...
Je me revoyais en quelques secondes en mission là-bas et, mon sang ne fit qu'un tour..
Entraîné fortement à ce genre de situation, oubliant la qualité de mon adversaire, en une clé de judo je le maîtrisais, le clouais au sol et jetais son arme loin dans les fourrés et j'ai repris ma route tranquille. » Le policier malmené voulu régler lui-même son histoire avec ce chauffeur irascible.
Grâce au numéro du véhicule, il réussit par ses collègues du fichier à obtenir son adresse..
Mais, entre-temps, lisez l'histoire qui arriva à cet ancien d'Algérie..
Certains doivent se rappeler ce film des années 50 où l'équipage d'un cargo en pleine mer, failli mourir d'une intoxication alimentaire suite à une rupture de la chaine de froid d'une pièce de porc. Tout le monde fut sauvé grâce à l'intervention du radio qui lança un S O S. Un autre radio amateur à terre, en pleine nuit capta le message et fit tout le nécessaire pour qu'un petit avion jette sur le pont du navire le vaccin salvateur. Une seule personne du bord n'ayant pas été contaminée, on le soupçonna d'avoir empoisonné ses camarades mais, il fut vite innocenté, car étant musulman, sa religion lui interdit de manger du cochon ce qui le sauva.
Ce récit de film pour vous expliquer que, cet ancien gradé vécu pratiquement la même aventure.
De son retour d'armée donc, il fut déclaré inapte au travail suite à ce microbe tenace. Pour se passer le temps, il passa son brevet de radio-amateur pour s'occuper.
Pour la petite histoire, c'est moi-même qui lui appris le morse (lecture au son) discipline obligatoire pour l'obtention de ce brevet.
C'est ainsi qu'un soir où il trafiquait sur son récepteur, il entendit un message à peine audible d'un médecin de brousse en pleine Afrique, qui demandait de l'aide.
Dans les années 60, pas de satellite, de tel. portable, les seules liaisons d'urgences se faisaient avec des radios portatives, plus où moins puissantes. Encore fallait' il que la base de soins en ait une.
Le médecin réussi quand même a expliqué à mon ami que, tout un village était atteint de paludisme et qu'il fallait d'urgence tel médicament pour les sauver.
Mon ami, connaissait une copine à l'hôpital Necker à Paris, l'appela et lui expliqua le problème.
Comprenant la gravité de la demande, elle prévint ses chefs qui, en quelques heures purent obtenir du gouvernement français l'autorisation qu'un petit avion de ligne sillonnant l'Afrique réussit à larguer à l'endroit signalé le colis de vaccins.
Tout le village fut sauvé.
Le préfet du Loiret remercia officiellement mon pote au nom du gouvernement et organisa une petite reception au domicile du sauveur.
C'est ainsi que, le jour où le préfet et toute sa clique venaient officiellement féliciter notre héros national, un petit freluquet de motard arriva devant la maison.
Voyant tout le rassemblement de képis et de galons, il n'osa pas intervenir, mon ami l'aperçu et l'invita après la cérémonie.
On n'arrête pas une personne qui vient de se faire décorer pour une bonne cause...
Le policier s'excusa d'avoir manqué de diplomatie ce jour-là et voulut bien oublier la prise de judo qui le cloua au sol.
Ils se quittèrent même bons amis...

.
Chibani
Envoyé le :  10/4/2019 23:36
Membre banni
Inscrit le: 9/12/2009
De: Val d'Oise
Envois: 12086
Re: Si tous les gars du monde...


J'ai fait, hélas, parti du deuxième rappel pour l'Algérie, c'était le 6 septembre 1955. Je venais d'être libéré, depuis 4 mois, de mes 18 mois d'obligation de service militaire, et j'étais marié depuis 1 mois, jour pour jour.

J'ai eu aussi quelques péripéties mais ce furent des broutilles par rapport à ce récit... bien relaté.


Amitiés Guy
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