Les vagues naissantes sur le sable finissent
Et les nuages gris s’apprêtent a pleurer
Tes mains sur mon cou se posent et s’unissent
Puis de tes bras légers tu me fais un collier
La ronde des éclairs se joue sous les nuages
Tandis que le tonnerre ressort son vieux tambour
Sur la scène grandiose sans possibles truquages
Dans un décor en gris un spectacle voit le jour
Unissons nos regards vers ces lueurs lointaines
En ce ciel tourmenté parcouru de zébrures
Qui déchirent les nues qui éclairent la plaine
Et qui posent sur l’eau d’éphémères marbrures
Respirons cet air pur vivifiant et chargé
Humons les fragrances émanant de la terre
Éveillons notre esprit trop souvent affligé
Par les humeurs insanes d’un climat délétère
La pluie tombe sur nous en sublimant la vie
Elle pique le sol et sur l’eau elle clapote
Nos corps nus palpitants l’un de l’autre ont envie
Je t’aime plus que tout et veux être ton hôte
Je veux rependre en toi ma semence féconde
Comme le ciel repend sa force de lumière
Aux tréfonds de la terre dans cette boule ronde
Toi tu le seras comme future mère
L’éclaircie perce au loin et l’orage décline
La nature se calme nous sommes apaisés
Dans un ciel presque bleu l’arc en ciel se dessine
Et marque de couleurs nos rêves réalisés
Oublions en ce lieu les soucis et les peines
Profitons de la vie comme un ultime instant
Aimons-nous pour la vie et défaisons nos chaînes
Et bâtissons l’abri qui accueillera notre enfant
Henry TENA GIL
----------------