Poète
Tu l’as dit, en effet, ici, mon cher confrère,
On dévoile nos âmes, à l’envers, à l’endroit,
Côté jardin ou l’autre où la vie est amère,
Et on vit et on danse et on meurt et on boit.
On est roi ou bouffon ou encore un corsaire,
Don Juan, Don Quixote, Tristan ou Roméo,
Hercule, Shéryar, arrogant, téméraire,
Macho, élégant, Pardaillan ou Cyrano.
On est fée ou un ange ou princesse éthérée,
Eurydice tragique ou la plus belle opale,
Peau éburnéenne ou col de Galathée,
Pénélope ou Médée, Flore ou encore Omphale.
On soupire, rêvant, en chevauchant l’azur,
On descend aux enfers, on y boit le Léthé,
On écrit le passé, on prédit le futur,
On pactise avec Faust et on jalouse Hébé.
Transportés par amours, par haines ou par courroux,
De brûlante passion, d’aventure galante,
On trucide ou on perce, on se met à genoux,
Mais toujours on l’écrit avec l’âme vibrante.
Au feu on imprime sur les parois du temps,
Le vers que nous créons et qui, au fond reflète,
En automne, en été, en hiver ou printemps,
Qu’en nos veines coule l’ivresse du poète.
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Mandovi
- Il y a plus de mystère dans un grain de sable, que dans tout le savoir humain (auteur inconnu)
- Il existe deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine...mais pour l'univers, je n'en suis pas encore certain. (Albert Einstein)