Re: Les signaux de fumée de Bruno...
L'ami
si vite devenu grand professeur de l’être
A donner tes conseils tu es devenu maître
Je ne peux que l’admettre
Mais quand répondras-tu à ma récente lettre ?
Je ne puis la porter, marcher des kilomètres
Tout seul, avec mes guêtres
Sans ton aide, l'ami, j’ai peur de disparaître
Devrai-je me résoudre à choisir la fenêtre
Le gaz, ou le pyrèthre ?
Ne fréquentais-tu pas l’Institut, les Bell’ Lettres
Y faisant chaque fois chauffer l’applaudimètre
Et péter l’audiomètre ?
Je l'avoue, je ne suis qu’un petit contremaître
En prose, en vers, tout ça, j’y connais rien, peut-être
Mais j’aimerais m’y mettre
Ecrire en poésie, pour de vrai, pas en traître
Ce qu’il m’avaient appris, autrefois, l’archiprêtre
Et le garde champêtre
C’était le temps béni où, jeune quartier-maître
Je me moquais du temps, du ciel, du thermomètre
Même du pluviomètre
Nous allions nous assoir sur un vieux tronc de hêtre
C’étaient des mandarins, l’un, génial, mais vieux reître
L’autre... mon goniomètre
La suite, s’il te plaît, je préfère l'omettre
Et devenir, moins con, plutôt que d’aller paître
Demain, docteur es Être
Comme dirait Pagnol, ou bien Victor, l'ancêtre
Je reviendrai plus tard, chez toi, Ã Rimanaitre
Pour ta leçon, cher Maître
Bruno
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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