Vois-tu ces débris de glace semés
Sur les chemins de l’innocence
Ces larmes que cristallise le pavé
Lit froid affreux de l’inconscience
Que diras-tu de ces vagues
Au large de la mer de l’espérance
Quand les orgueils dardent
La vie dans sa noble substance
Quand l’enfant a faim et mendie
Sur les champs de blé aphones
Les moineaux tristes étourdis
Oublient même leurs envols
Sur les tables aux festins de la vie
L’argent et la vanité tirent leur révérence
L’esprit sans fond comme un puits
Engloutit ses propres références
Et l’amour qui quitte même les siens
Dans les jardins aux bancs de la solitude
Sur l’arbre nu s’écoule un rien
Reste l ‘image entre les mains de la servitude
Ô coeur plante ton étendard
Sur l’épave des damnés
Ô reste un idéal port et phare
Pour l’humanisme dans l’éternité
rivedusoleil
17/8/2018
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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