Pur bonheur
Il m'a pris ce matin un drôle de folie
J’ai quitté dès huit heures ce doux lit
De par mes pensées endimanchées
Jour de trêve, me revoilà soulevée
La pluie avait déjà fait son œuvre
Je suis à me préparer un bon café
Un très bon café qui m’abreuve
Tantôt très chaud, tantôt renforcé
Pressentiments, acquiescements
Plongé dans mes rêves, j’aspirais
Que tes yeux impressionneraient
Tu me contemples silencieusement
Mon oreille ne savait pas s’exprimer
Près de la fenêtre aux carreaux brisés
L’impassible engorgeait là , devant
Je vous dévisageais dans l’isolement
Près de la tabatière un oiseau perché
A l’extérieur la verdure acclimatée
Une alliance de bonheur sur la route
Se mélangeant à toutes les pousses
La maison avait repris goût à la vie
Respirant le plaisir de l’aventure
Des grillons se fixaient à la verdure
La cheminée bien encore engourdie
Une bouche visqueuse de la veille
Des fioles entassées sommeillent
Café à la main, à demi-nue au banc
La porte entrouverte, un regard franc
Je n'aurais pas pensé vivre cette incursion
Installer devant l’étendue de cette fourrure
J'observais autant les moindres opérations
Qui m’avait recouvert de sa devanture
Quelques états d’âme abandonnés au drap
Une porte refermée, des regards attendris
Le germe de la vie s’est mélangé aux pas
Quatre mains cherchent refuges assouvis
L’amour s’est dessiné dans le réconfort
Le bonheur s’est installé et sied au décor
Des sourires jubilatoires se rencontrent
Un bonheur cachant toutes les ombres
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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.
