Plume d'argent Inscrit le: 1/7/2018 De: Envois: 262 |
Petite fille ! Je t'aimais... Une agitée et calme pensée...
C'était un après midi quand tu étais venue, De ta présence,j'ai appris à changer de sens, Mes habitudes avaient changé à mon insu, Tellement tu m'attirais de ta belle prestance.
Comme une abeille,tu me gavais de ton miel, Notre chemin semblait un but infini,éternel, Mes envies et mes attentes croissaient, Et c'est une raison de dire que tu es une racée.
Ta venue concordait avec un moment de peine, Une tristesse submergeait mon corps en chêne, J'ai accepté le pacte de l'amour avec réticence, Je savais que la rivière avait trois ponts en faïence.
C'est de toi que j'ai commencé à m'ouvrir sur le monde, De ton âge, de tes gestes,de tes mimes et ton caractère, Tu étais une petite fille sans expérience et sans heurts, Et tu ne voulais que ton enfance et marcher en ronde.
Le temps comme un fleuve,éternel marcheur, Avec son lit, ses berges,ses saules et sa fraîcheur, Avec ses galets glissants et ses eaux limpides, Imperturbable, il coule au gré du temps,intrépide.
Tu es venue pour savourer la beauté d'un corps, De partager des notes de musique dans mon décor, Tu es venue me panser les blessures de mes joutes, Mais de tes mains tu as creusé un sillon de doute.
J'escomptais que tu dissolves la glace qui l'enserre, Essuyer la boue qui habite mon corps de pierre, De rendre mes nuits illuminées et chatoyantes, Hélas ! Rien de tout ça sauf une amertume récurrente.
Ta venue,je l'espérais une délivrance de mes douleurs, Comme on libère les berges d'un fleuve vers la mer, Je voulais un amour sans chagrin,sans mensonge, Je voulais que tu sois mon bel oiseau ,ma mésange..
Désormais, j'ai jeté le lest, j'ai déposé le fardeau, La mélancolie s'effacera devant l'espoir du renouveau, Je garderai mon calme comme une eau dormante, Et mon silence sera mon secret dans mon âme mourante.
TEJ....
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