D’aussi loin que je me souvienne,
J’ai toujours aimé le vent.
J’adorais ses effluves chargées
Des parfums de saisons
FrĂ´lant mes cheveux
De ses doigts de satin.
D’instinct, je courais, nez au vent,
m’alliant de sa présence
pour découvrir l’aurore qui se posait
aussi délicatement qu’une aile sur mon âme.
Quand la bruine, s’amenait,
De façon clandestine ,
Je m’installais sous son rideau de pluie
Découvrant les pans, me menant au pré.
Clopin- clopant, je me faufilais
dans ses hautes herbes,
Me régalant de ses odeurs sucrées.
Le temps n’existait plus, seul le maintenant
remplissait mes journées de charmantes poésies.
Alors quand le soir cognait Ă la porte,
Je m’enveloppais de ce manteau
Cousu de souvenir floraux,
puis me couvrais du drap de la clarté vespérale.
C'est seulement, à ce moment précis,
que je pouvais fermer les yeux
En un grand soupir.
Sachant bien que demain, toute cette poésie
Sera encore sous mes yeux
Et que je m’évaderai encore et encore
Dans les traces du vent.
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sylvianni