Le verbe, le sourire, le baiser et le son
C’est par elle que tout cela débouche
Elle tranche net, par oui ou par non
Je veux parler ici de la bouche
Une qui court et n’a pas sa pareille
La rumeur, de bouche à oreille
Pas grave si bonne issue
Si non bouche cousue
J’aime celle de la sainte nitouche
La bécoter et la garder en bouche
Quand à la bouche en coeur
Elle me laisse toujours rêveur
Puis la bouche en cul de poule
Qui semble avide de bisous
Laissez-la faire si elle recoule
Elle fait son Å“uf juste pour vous
La bouche qui chante et rit
C’est aussi celle qui pétrit
Alors parfois sans crier gare
Elle mord la langue qui s’égare
Je pense aussi aux bouches du Rhône
Celles du métro et les gloutonnes
Mais pour craquer comme une souche
Il n’y a pas mieux qu’un bouche à bouche
Henry TENA GIL
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