Quel est ce mot superbe
Qui fait d’un prince un Roi
Et d’un simple brin d’herbe
Le plus grand séquoia
C’est un mot si important
Qu’il dicte sa loi a toute chose
Qui fait trembler mĂŞme les puissants
Et fait s’épanouir la rose
Il est celui qui a vu naître
Toutes les étoiles de l’univers
Et qu’on n’a jamais vu paraître
Ni a l’endroit ni a l’envers
Il fait aussi courir
Tous ceux qui veulent le soumettre
Sans jamais pouvoir assouvir
L’envie de le voir disparaître
Ce mot n’est que le temps
Constant et sans nuances
Indifférent aux sentiments
Mais dépourvu de violence
Il reste sourd à la prière
Car il n’a pas de préférence
Il prend son lot dans la misère
Dans la richesse ou l’opulence
Il entre en nous
Sans qu’on l’invite
Et quand on est Ă l'autre bout
Il sort vainqueur et il nous quitte
C’est lui qui patiemment
Arrache nos dents l’une après l’autre
Qui nous fait voir en noir et blanc
Nous met en joue et nous emporte
Il se repaît de tout au monde
Et distribue de grands espoirs
A ceux dont l’âme vagabonde
Dans les dédales de son pouvoir
Insaisissable et silencieux
Il se fait voir en permanence
A condition d’ouvrir les yeux
Et d’ignorer l’indifférence
Ă– temps messager de la vie
Peut-on imaginer l’horloge sans aiguilles
Plus de jour partant plus de nuit
Ni clair de lune ni de soleil qui brille
Non on ne peut pas imaginer
Que tout se fasse hors du temps
Alors laissons-le naviguer
En tout, et pour longtemps
Henry TENA GIL
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