LE MILAN ET LE ROSSIGNOL
Ló Niblan é ló Rossinhol
Après que le Milan, manifeste voleur,
Apùéï qué ló Niblan,énglóssaïré raùbaïré,
eut répandu l'alarme en tout le voisinage,
aguèt éscampat l'éngerdà én tót ló vésinatgè,
et fait crier sur lui les enfants du village,
é fa cridar sus el lés maïnatgès dél vilatgè,
le héraut du printemps lui demandait la vie :
ló faraùt dé la primavéra én el démandèt la vida:
« Aussi bien, que manger en qui n'a que le son ?
"Tanbén plà,qué manjar én cal n'a qué ló són?
Écoutez plutôt ma chanson ;
Aùsissètz maïléù méù cançón;
je vous raconterai Térée et son envie. »
vós cóntaraï Térée é séù énvéjà."
« Qui ,Térée ? Est-ce un mets propre pour les milans ? » "Cal ,Térée? És-aquo ùn coïsinat énfórménguièr tà lés niblans?"
«Non pas ; c'était un roi dont les feux violents
"Nó pas; aquél éra ùn réï qué-né lés fùocs matrucs
me firent ressentir leur ardeur criminelle.
mé faguèron résséntir lor afógadùrà crimin?ósa.
Je m'en vais vous en dire une chanson si belle
M'én vaï vós én dirè ùna cançón tant pólidà
qu'elle vous ravira ; mon chant plaît à chacun »
qué vós rabirà; méù cant plaï à cadùn"

Le Milan alors lui réplique :
Ló Niblan alavètz én el rébécà:
« Vraiment ; nous voici bien ! Lorsque je suis à jeun,
"Bravamént; nós vaïci plà! Quorà soï à déjùn,
tu me viens parler de musique.
mé vénès parlar dé mùsicà."
« J'en parle bien aux rois. Quand un roi te prendra,
" Én parli plà als réïs. Quora ùn réï té préndrà,
tu peux lui conter ces merveilles.
podès én el cóntar aquélès méravilhas Pour un milan, il en rira.
Per ùn niblan én rira.
Ventre affamé n'a point d'oreilles"
Véntré ataléntat n'a ponch d'aùrélhas"

JEAN DE LA FONTAINE

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la vie est belle a la retraite que tu en ai 60 ou 70 ou plus si tu es en bonne santé! tamalou? mot a eviter;
les poemes un passe-temps sans aucune pretention dans la beauté de l'aurore avec le soleil qui me fait des levers pharaonique sur la mer...