LE CONCERT D’ÉTÉ SOUDAIN S'ACHEVE
J’entends à la fenêtre comme une suite
Des bruissements de feuilles qui s’agitent
Un peuple entier qui aux branches se lève
Et le concert d’été soudain s’achève
Un peuple frissonnant qui là -haut se délite
Affairé et tout près d’aller prendre la fuite
Il bat des mains salue et applaudit
Claque des doigts et tremble en frénésie
Il acclame et puis vibre et il crie
Il enfle et puis réduit ses soupirs et ses cris
Alternant élans de force douleurs de vie
Comme de petits rires de pluie fluide
La vie s’enfuit et défile livide et avide
J’entends les tintements et froissements
Frôlements comme de l’électricité statique
Les feuilles farouches échangent des serments
Effleurements folâtres et frayeurs frénétiques
Les feuilles d’été dans le vent
Fébriles s’agitent et puis vite s’effritent
Vers l’automne prochain elles hésitent
Le soir qui s’est éteint
A atteint ses limites
Qui irritent
Et peut être ai-je atteint
Mes limites
Je médite
Hélène De Man
25 juin 2018
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