Quand la nuit s’endort
À petits pas,
Laissant courir
Le bruissement des feuilles
Sur les clins d’œil du matin.
Je prends ma rose et y dépose
Mes pensées de verre, limpides et claires
Dans l’espoir, que sous ses éclats de lumière,
Je puisse capter tous les spectres s’y baignant
Tels des feux follets, magiques et secrets.
Délaissant chaussures et habits
Je cours vers la rivière, non loin de lÃ
Admirer les rayons, éblouir les eaux
Qui se gorgent d’or venu du ciel.
En de grandes lampées, je goûte la saveur
De sa majesté solaire, délavée d’eau de pluie
Sans plus attendre, je plonge à corps perdu
Dans ce précieux nectar, au charme fou.
Contre ses vagues repues, je me laisse bercer
Docile, comme ces brindilles échouées
Sur sa robe étincelante, parée d’ornements
Provenant d’un ailleurs, par ailleurs inconnu.
Gare à moi, je succombe à l’envie d’emprunter
Quelques paillettes
Pour m’en couvrir les yeux
Telle une poudre d’hiver ou de rêves lointains.
Maintenant, j’ai le regard plein d’étoiles,
Comme une petite fée, j’étreins le bonheur.
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sylvianni
