Aujourd’hui, je ressens un début de solitude
Face à toi, qui t’envoles, pleine de certitudes
Je n’ai pas voulu voir le temps te faire femme
Et pourtant ce soir, on t’appellera madame
Dans mes bras, il n’y a plus personne à bercer
Où est partie notre tendre complicité ?
Qui donnait Ă nos jours une saveur sans pareille ?
Ma petite fille, mon cœur, mon rayon de soleil
Combien de fois, pour effacer tes petits drames
Me suis-je abreuvé à la source de tes larmes
Pour en arrĂŞter le cours et te voir sourire
Et recevoir comme un merci ton Ă©clat de rire
Tu me tiens le bras dans la petite chapelle
Je retiens un sanglot, Dieu que tu es belle !
Mais devant l’autel, un autre homme qui t’attend
Aussi Ă©mu que moi, mais il vole mon enfant
Je voudrais que l’allée qui te mène à l’autel
Ne s’arrête jamais, et qu’elle soit éternelle
Sous ton voile, je devine une larme qui perle
C’est alors que sur moi tout ton bonheur déferle
Nos regards qui s’accrochent dans un sourire complice
Me font comprendre enfin, que j’ai gagné un fils
Ton bonheur est si grand, que la vie te soit belle !
C’est un papa heureux qui t’amène à l’autel.
Annie
----------------