On avait invité les morts à table
Sans se moquer de leurs manières affables ,
Un mort n'est pas causant
Mais son appétit féroce à se briser les dents.

Il est triste de les voir claudiquant
Le long des rues et des boulevards
Cherchent de leurs orbites vides
Les plaques de leurs anciens appartements ,
Leurs rouillés métacarpes égarés dans le brouillard
Frôlant les murs de bétons insipides.

Les vivants se mêlaient ainsi à leurs rondes ,
les anciennes maitresses retrouvant leurs galants ,
Les Roméo dansant avec des Juliette peu gironde
Aux étoffes moisies parfumées des anciens temps.

D'autres moins courageux se cachaient de leurs danses ,
Enfouis dans des caves obscures ils tremblotaient
Mais qui pouvaient s'effrayer de ses parents
Sinon ceux que le remords harcelaient.

On s'habitua finalement à l'étrange cohabitation
Aucune trompettes n'annonçant la fin des temps

On peut comprendre comme une satire du monde contemporain : certains sont comme morts d'esprits car dépersonnalisés .

une jolie inspiration

quand les fantômes resurgiront
prendrons nous le chemin de la migration ?

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Geneviève

Une saga métaphysique originale
sous forme de petit poème...
Intéressant...


Amicalement...NL...

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La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

Bonjour Coburit,

Très belle inspiration poétique !



Bonne journée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)