Nous n’irons plus au bois…
Nous n’irons plus dans le grand pré
Cueillir les glaïeuls au printemps
Qui de nos bras, souples brassées,
Débordaient de tons chatoyants.
Nous n’irons plus, folles virées,
Nous égailler à perdre haleine
Dans le petit bois du quartier,
Nous ne connaissions pas la peine.
Nous n’irons plus, dans le jardin ,
Les soirs d’été, assis en rond,
Broder des rêves enfantins
Gonflant nos cœurs à l’unisson.
Nous n’irons plus dans l’innocence
Croire en un avenir doré
Fait d’allégresse et puis de chance
De réussite et de beauté.
Nous n’irons plus, le cœur en joie ,
Dans ce pays de fantaisie,
Où le bonheur semble la loi
Et qui se nomme Utopie.
Au bois les lauriers sont coupés
Les rêves et les espoirs aussi
Nous n’irons pas les ramasser
C’est la vie qui les a flétris.
Jeannine
