J'ai des clés plein mes poches
Et aucune qui n'ouvre des portes
Et quelque part, des murs se rapprochent
Faisant s'envoler les feuilles mortes
Demain j'irais travailler encore
Seulement, et rien que pour l'argent
Et ce qui me demande tant d'efforts
C'est de devoir faire semblant
Semblant d'atteindre une vie normale
Sans réfléchir, ni penser au pire
D'être entourée de vies paradoxales
Des hommes et femmes sans sourire
Mais avec pieds et poings liés
La tension en moi est palpable
Soudain je me sens increvable
Un besoin de liberté à retrouver
Je trouve mon Bien dans le Mal,
Une victoire dans chaque défaite,
Et avec juste un plan A dans ma tête
Je décide de tout risquer pour mon idéal
Quelque part, perdu en pleine nature
Des murs s'ouvrent sur une forêt vierge
Où aucun Homme, aucune créature
N'a décidé d'y prendre de privilège
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"Le destin nous poursuit comme un dément armé d'un rasoir" A.Tarkovski