Que de temps perdus par manque d'ardeur....
Mon for est si fervent que mon corps en exulte
Celant, au plus profond, le cri d’une passion.
J’ai tu, dès ma jeunesse, une idylle en faction
Qui désirait pourtant du cœur plus de tumulte.
L’Amour est de toujours autre chose qu’un culte
Où l’être de pudeur renonce à sa pulsion.
Il doit être clamé, sans crainte ou crispation,
Pour ne point séjourner dans un cœur qui l’occulte.
Lançant bien trop souvent un regard trop pudique
J’ai, de fait, eu le port qui renonce et panique.
De cela, Non Jamais, personne n’en sut mot.
Aujourd’hui, comme hier, je demeure en silence
Mais déplore un gâchis que le moindre marmot
Aurait su, d’un cran jeune, éviter sans violence.