L'encre et plume en raffolent...
J'ai le cri sans voix, la douleur muette
avec une plume et un peu d'encre
quand je me fais le sang d'encre
à ma page blanche conter fleurette.
Lui dire à elle que je l'aime
elle si maculée de sa blancheur
la noircir est un honneur...
quelques vers je sème.
Parce qu'écrire sera lu, et relu...
survolé ... magnifié ou pas compris
mais quand sans voix l'on crie...
la page blanche se met à nu...
Parler à mon amour, à mon ami
serait sûrement plus partageur
mais j'aime autant faire douleur
à cette page qui jamais n'oublie.
Si quelques fautes se vautrent...
qu'est ce que cela peut faire
quand le verbe vient de la chair
qu'il dit tout de l'âme bleuâtre.
Ce n'est pas un dialogue de sourds
cette conversation entre elle et moi
c'est une confession pleine de bonne foi
mentir n'a pas sa place dans mon discours.
J'ai le cri sans voix, la douleur muette
mais je les abandonne à la page blanche
qu'elle en fasse un bel écrit à l'encre franche
un livre aux pages que l'on feuillette...
Un récit qui prendra la parole,
quand le cri est sans voix
étouffé au fin de son moi
dont l'encre et la plume raffolent ....
Isabelle le 22 mars 2018
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