Sur les pentes raides des cascades
A la fonte des neiges éternelles
Nous écoutons des sérénades
Au pied de l’amour en dégel
Au seuil de la porte des brumes
Nous avons attendu les chaleurs des soleils
Avec dans l’aurore des bruits d’enclume
Qui dans la forge du cœur se réveille
Le dos plié par de longs fardeaux
Nous escaladons les collines sous les vents
Nos souffles sèment nos idéaux
Aux lueurs de nos sangs ardents
Au silence nous prêtons nos voix
Toutes embaumées de résistance
Les larmes irriguent les champs en soi
Où fleurissent les rêves en récompense
Au sommet de l’arbre en deuil
Nous dessinons des étoiles en fleurs
Dans les nervures sur les feuilles
Ruissellent nos sèves intérieures
En vagues écrivent sur les rivages
Un livre aux mots enchanteurs
Aux falaises auréolées de messages
Que gravent nos chaudes sueurs
rivedusoleil
11/3/2018
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com