Les femmes de mon quartier,
m’ ont inspiré ce doux sobriquet,
Femmes libérées et sans douces moitiés,
Veuves, divorcées, ou célibataires délaissées.
Que ce soit par choix, ou bien par destinée,
Elles passent leur vie sans personne à leurs côtés,
Pas évident de se sentir considérée,
Dans ce monde où tout va par paire associée.
Ce sont de dures guerrières, car rien de leur est donné,
Pas de cadeaux de la vie, pas de peine aménagée,
Il leur faut faire face à toutes les contrariétés,
Sans avoir d’âme sœur à qui se raccrocher.
Mais entre elles, mon Dieu, quelle belle complicité,
Oubliées les querelles, jalousies et adversités.
Lorsque l’une d’entre elles, vacille et semble tomber,
Il y a toujours une voisine-copine pour l’épauler.
Elles habitent un village jadis très renommé,
Les hommes en sont partis, au propre comme au figuré,
Que leurs âmes reposent en paix, leur nom sont bien portés,
Et les déserteurs, eux très vite oubliés