Ballade espagnole
Un air de guitare
Déjà s’éveille
Nature se pare
Toujours pareille
La brume au loin s’espace découvrant la campagne
Allumant les nuages venus de l’horizon
C’est un nouveau soleil sur la terre d’Espagne
Qui l’embrase déjà au petit matin blond
Les maisons les chemins allongés dans la brume endormie
Et les champs profilant des montagnes étranges
En quelques soubresauts ardemment prennent vie
Les animaux aussi remuent dans les granges
Les hommes et les femmes alors s’activent bruyamment
Le regard vif et animé déjà car c’est l’aurore
L’aurore en or l’aurore qui sort là -bas dans le vent
L’aurore d’un dimanche d’un dimanche encore
Un air de guitare
Soudain languit
Le soleil hilare
Brûle sans bruit
Et se pressent les hommes les femmes en mantille
En charrettes bancales à dos d’ânes obstinés
De chevaux ombrageux et nerveux qui frétillent
Vers la ville historique ses monuments dorés
Cette foule sans trêve fait comme un pèlerinage
Vers l’arène brûlante au sable et au soleil
Fournaise ardente qu’animent feu et rage
La sueur et le sang qui jamais ne sommeillent
Pourvu que du soir les échos
Embrasent les guitares
Et que les airs de flamenco
Portent des gestes moins barbares
Hélène De Man
2 mars 2018
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