Mon ombre
Dés que je fais un pas en pleine lumière,
Tu apparais muette sur cette terre.
Plus j’avance et plus tu t’attaches,
Tu es mon ombre.
Attentive et fidèle.
Tu ressembles à un polichinelle.
Tu n’as pas de visage
Pourtant, je te reconnais,
Tu copies tous mes gestes
Lors de mes déplacements.
Et tu les dessines sur le sol.
Avec conformité
Tu changes au fur et à mesure que le soleil
Monte dans le ciel.
Tu marches à mes côtés
Lorsqu’il est à l’est ou à l’ouest
Tu marches devant moi,
Lorsque lui est derrière moi.
Tu rétrécies, s’il est au zénith.
Tu joues à cache-cache
Lorsque je traverse les sous-bois
Et tu réapparais lorsque j’entre dans la lumière.
Tu es mon ombre
Sans couleur,
Mais tu parais si vivante.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»
