Labourez donc de bon heur....
Quand la cloche sonne au lointain village
Le vieux paysan cesse son labour.
Et mieux que personne il sait que l’ouvrage,
D’un geste épuisant, se fait dans l’Amour.
Plus tard en semant le blé de la vie
Il pensera fort au pain qui sera
Pétri de ferment pour donner envie
Au gars, dans l’effort, qui le recevra.
Et toi doux lecteur, léchant tes babines,
Saurais-tu sans peine aimer ce travail
Dont le dur secteur, au son des matines,
Echauffe la veine et tord le poitrail.
Affûte l’outil dès potron-minet
Pour que son tranchant pourfende la terre.
Puis, sans ton fusil, prends pour cabinet
Le fertile champ qui paraît austère.