Mes si tendres années
De mes tendres années, je n’ai rien oublié,
C’était, bien entendu, dans les années soixante,
Ce temps si merveilleux du rock et des yéyés,
J’y pense bien souvent, ces souvenirs m’enchantent
Elvis était le Roi, détrôné un beau jour
Par quatre beaux garçons venus de Liverpool,
Nous, nous avions Johnny, Dutronc et Aznavour,
Notre musique à nous, elle était vraiment cool…
Le dimanche, souvent, nous faisions des surboums,
Le plus souvent d’ailleurs, dans « notre » vieux mazet
Et quand, pour un regard, notre cœur faisait boum
Il servait de décor à nos premiers baisers…
Le transistor branché sur « Salut les Copains »,
Nous faisions nos devoirs en musique, pardi !
En savourant la vie comme les meilleurs pains
Et l'on aurait aimé n'avoir que des jeudis…
Petite veste en cuir sur jupette coquine,
Je noircissais mes yeux et rougissais ma bouche ;
Je voulais me vieillir, je faisais trop gamine ;
Moitié fille à papa, moitié Sainte Nitouche…
En ces tendres années, celles qui étaient nôtres,
Nous n'avions pas le temps de penser aux vieux jours,
Les rides, mais pourquoi, ça n'arrivait qu'aux autres,
Nos Seize ans, pensions-nous, allaient durer toujours...
Puis le temps a passé, chacun suivant sa route,
Et si mai soixante-huit a changé bien des choses
Je garderai toujours, ça ne fait aucun doute
Beaucoup de nostalgie pour ces années si roses...
Josette - Février 2017
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