L'air me frappe le visage en douceur
Tandis que j'erre dans d'autres sentiers;
Muette, frissonnant de la fraîcheur,
J'entame une escapade, aux pas légers,
Bercée d'il y a peu de la torpeur.
C'est une fuite, lutte de moi-même,
Lorsque je m'escrime à la belle errance
De détruire ces songes, ceux que j'aime;
Mon coeur s'en voit imbibé de souffrance
Qu'il constelle, parfois même parsème...
Et je cours, je m'échapperais encore,
Voulant juste fuir ce qui me pourchasse;
Apeurée, frissonnant de tous ces torts,
J'attrape une étoile et toute sa grâce,
Bercée d'il y a peu d'une autre mort.
C'est une fuite et je ne l'ai voulu,
J'y pensais juste, accrochée à mes vers,
Même à cette douleur qui m'a perdue;
Mon coeur se voit noyé dans ces enfers
Qui lui semblent un peu trop ambigus...
Et je cours, je m'échapperais toujours,
Voulant juste me bercer de la nuit;
Accablée de ce monde un peu trop sourd,
Je rends ce souffle où naissait un grand cri,
Celui de mon Âme et de mon faux jour...
01.04.17~11.02.18
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