Je crains le jour où la technologie
Dépassera l'homme,
Le monde aura une génération
De parfaits imbéciles.
Einstein
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Nous y sommes, sage Einstein...
Point de place pour l'humain,
Le robot poursuit son chemin
Ecrasant les pavés posés
Par les esclaves enchaînés
Guettant l'avis de leurs GPS
Qui souvent les délaissent,
Zombies de la pire catégorie,
L'humain n'a-t-il que cela en mains ?
Nous ne modelons que des robots,
Ceux qui réclament le nouveau supplice,
Plus d'enfants dès lors pour l'Adonis
Guidé par le bout du nez
Par ce portable vite suranné.
Plus de femmes à votre portée
Pour vous entraîner et vous cajoler,
Monde désert où il ne faut point traîner
Sous peine d'être déféré au parquet...
Adieu alors aux générations oubliées par les fées
Qui point n'auront le droit respectable de vous initier.
A mort les générations essoufflées vite dépassées,
Demeureront seuls quelques savants engagés
En guise d'agents de sécurité pour compenser
Une société annihilée, désœuvrée, dépassée...
Jeunes gens, supplice du jeûne,
Dépecés par les robots guidés,
Par les mafias au pistolet léger
Qui vous imposeront sans sourciller
Les pires tâches les plus dégradantes,
Les plus infamantes, les plus démentes...
Jeunes désœuvrés, esclaves vous serez,
Pour l'éternité, vous serez exploités,
Enchaînés, vous serez à jamais...
Einstein vous avait pourtant avertis.
Avez vous enfin compris?
Le Paradis à Capri promis, c'est fini.
Signé: Camé Léon
29/1/18