OFFRANDE*...
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Rien n'est aussi criant que peine silencieuse.
Dormeuse bienheureuse insatiable agonie,
Se sentir chaque soir au chevet de l'épieuse
Voyageuse de nuits , envoutante folie...
Le souvenir a soif quand le coeur est en cause
Aux sanglots étouffés il préfère l'espace
Le souvenir a peur il est si peu de chose
qu'il voudrait être ailleurs, ailleurs pour qu'il s'efface !
La mer haute tonnait au pied de la falaise,
J'aurais voulu crier plus fort que la tempête
Car ma peine serrée dans son étroit malaise
D'une vague d'amour se faisait indiscrète.
Le jour blanc comme un linge épaissi de brouillard
Ne laissait d'horizon qu'un manteau de lainage
se dessinait au loin presque au pied du hasard
Un rêve suspendu aux fils noirs d'un orage.
Face au grand large ainsi, de fureur indomptable,
et d'un souffle si fort j'ai lancé ma raison
Avez-vous entendu ces cris d'amour jetable
lancés au grè du vent bien loin de ma maison!
Je n'ai plus qu'un murmure en ma plume précieuse
Des instants de chaleur que m'a offert le temps,
A l'âtre de mon coeur des braises silencieuses,
Brûlent tout mon amour offert à l'océan
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas